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Le Canard Libéré

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Une récurrence des cas de violations enregistrées au cours du 3è trimestre

DROITS HUMAINS

Les rapports publiés de manière périodique par le Groupe de travail dirigé par l’Ong Un Monde Avenir sur des droits humains au Cameroun sont très appréciés par les différentes institutions destinataires. A l’instar des missions diplomatiques et certains départements ministériels pour le travail effectué dans la collecte des cas de violations enregistrés dans les crises sécuritaires qui secouent le Cameroun. La présentation du rapport du 3è trimestre 2023 publié avec quasiment deux mois de retard a révélé que la situation des droits humains reste préoccupante au Cameroun.

Le rapport du 3è trimestre sur la situation des droits humains au Cameroun a été présenté le 24 novembre 2023 par un panel de défenseurs des droits de l’homme, membre du Groupe de travail chargé de sa rédaction.  Phillipe Nanga, Coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir ; Me Charlotte Tchakounté, présidente de la Commission anti-corruption au Barreau du Cameroun ; Alex Azebaze, Expert-Consultant en communication ; et Wirba Beldin, de l’Ong CHARDA. Les données holistiques dudit rapport relève une recrudescence des violations des droits humains sur le triangle national. Il présente plusieurs cas de crimes graves perpétrés contre la population d’une part, par les forces de défense et de sécurité et de d’autre part, par les groupes armés non gouvernementaux, les éléments de la secte islamiste Boko haram et les milices. Entrainant des pertes au sein des populations, des bandes armées terroristes, et des forces de défense et de sécurité. Pour déboucher sur les recommandations visant à contribuer à l’instauration d’un Etat de droit au Cameroun. C’est dans cette optique que l’équipe de travail, constitué d’une cinquantaine d’organisations de la société civile, a dans le rapport sur la situation des droits humains sur la période du 1er juillet au 31 septembre 2023 émis une série de recommandations.

Dans le cadre de la crise anglophone, la lutte contre Boko Haram, et les tensions sociopolitiques post élection présidentielle 2018, le Groupe de travail recommande de libérer toutes les personnes n’ayant commis aucun crime, arrêtées et détenues. D’initier des dialogues réguliers à tous les niveaux (local et national) pour rechercher les voies et moyens afin de résoudre les différents problèmes suscités par les différentes situations de crise. De mettre en place les mécanismes de surveillance des violations des droits humains dans les lieux de détention et faciliter les inspections des organisations non gouvernementales dans ces lieux. De faciliter le déploiement dans les zones en conflit, aux organisations non gouvernementales pour des enquêtes indépendantes. De rendre compte des progrès des enquêtes ouvertes contre les agents de l’Etat auteurs des violations des droits humains et, en faire connaître les conclusions. Aux organisations internationales et pays partenaires de l’Etat du Cameroun, l’équipe de travail recommande d’inscrire à l’ordre du jour, lors des concertations avec l’Etat du Cameroun, la question de la résolution pacifique de la crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. D’appuyer les actions de lobbying et de plaidoyer sur l’élaboration et l’adoption d’une loi sur la protection des défenseurs des droits humains au Cameroun.

748 cas de violations  et 187 cas d’exactions nerégistrés

Le rapport classifie les droits bafoués en trois grandes catégories. A savoir : - Les droits civils et politiques dont les cas portent sur des meurtres, enlèvements, d’actes de torture, traitements inhumains, cruels et dégradants, les arrestations et détentions arbitraires, lenteurs judiciaires, interdictions des réunions et de manifestations publiques, atteintes à la liberté d’expression, d’opinion et de presse et les intimidations des organisations non gouvernementales et défenseurs des droits de l’Homme, procès et violences contre des journalistes, instrumentalisation de la justice, etc… -Les droits sociaux économiques et culturels ainsi que les violences basées sur le genre. Les droits économiques sociaux et culturels dont las cas concernent les entraves à l’action humanitaire par des menaces et interdictions diverses, l’accès aux services de base et au logement décent, …. – Les droits des violations basées sur le genre dont les cas sont les violences exercées sur une personnes simplement parce qu’elle une femme ou un homme. Tout mettant en perspective les cas de violation des droits humains saillants ou des cas de violations dont les enquêtes ou les procédures judiciaires n’ont pas encore rendu leur conclusion.

Au total, le rapport fait état de 748 cas de violations des droits humains et 187 cas d’exactions commises ou attribuables non seulement aux groupes armés non gouvernementaux dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest, mais aussi aux éléments de la secte islamiste Boko haram dans l’Extrême-Nord. Soit de manière plus détaillé 202 cas de meurtres dont 131 dans les régions du Sud-ouest et Nord-ouest, 54 dans l’Extrême-Nord et 16 dans les autres régions. Parmi ces meurtres on note, au moins 115 civils et au moins 30 forces de défense et de sécurité (FDS) et 43 éléments des groupes armés non gouvernementaux et 14 Boko haram. 32 personnes ont été enlevées dont 22 dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest et 10 dans l’Extrême-nord. Ces enlèvements ont été avec demande de rançons. 666 cas d’arrestations et détentions arbitraires ont été enregistrés dans la région du Nord-ouest, accompagné des extorsions de fonds des victimes. 4 cas d’interdictions de réunions et manifestations publiques et d’atteintes à la liberté d’expression et d’opinion ont été enregistrés et documentés. 19 cas d’incendies dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. 06 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés.

Mathieu Nathanaël NJOG

 

Article publié dans le journal L'Essentiel du Cameroun

Article publié dans le journal Le Quotidien

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