ALERTE ROUGE

L’ONG Un Monde Avenir et ses partenaires associatifs s’inquiètent 

 

  1. Du conflit contre Boko Haram.

Des informations concordantes indiquent que la prise en charge des anciens combattants repentis n'est toujours pas effective. De même la disponibilité et la qualité des infrastructures scolaires ne s'est pas améliorée dans la partie septentrionale du pays. Une jeunesse sous scolarisée et sans emplois constitue évidemment la proie facile pour les recruteurs terroristes.

  1. De la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

La journée du 24 Novembre 2021 a été une autre journée sanglante avec sur le carreau 4 personnes tuées dont 3 jeunes élèves et une enseignante. Il ne passe pas une semaine sans événements tragiques dans ces 2 régions (maisons incendiées, personnes kidnappées, attaques de convois, personnes tuées, etc.). Les populations dans cette partie du pays vivent pratiquement dans un "far west", "un no man's land". Le rapport du groupe de travail Stand Up Cameroun sur les droits humains mentionné 73 personnes tuées pour le seul mois d'octobre. Une crise qui a déjà causé plus de 4 000 morts, interdite d'en parler au parlement sauf quand il s'agit de décaissements de milliards dans une opacité totale et à la gestion douteuse, au prétexte malicieux et incongru de reconstruction d'une zone où crépitent encore les armes quasi quotidiennement.

  1. Des libertés publiques.

Le Cameroun était déjà descendu bien bas en cette matière par des illustrations aussi graves que répugnantes telles que des enlèvements, séquestrations et embastillements des leaders politiques et associatifs, des condamnations des civils dans les tribunaux militaires au motif de participation à une manifestation pacifique. Le 24 novembre, le Cameroun s'est davantage enfoncé en réussissant par un motif aussi fallacieux que ridicule d'interdire une réunion de présentation d'un travail collectif portant sur la réforme du code électoral, animé par 7 leaders de partis politiques dont 3 représentés à l'assemblée nationale.

  1. De la côte d’alerte.

Hier c'était le très regretté Penda Ekoka (conseiller du président), aujourd'hui Oswald Baboke adjoint au directeur du cabinet civil qui alerte sur la gouvernance chaotique qui nous mènerait vers la nuit des longs couteaux. Associée aux communications antérieures notamment des anciens ministres et secrétaires généraux de la presidence Titus Edzoa, Marafa Hamidou Yaya,Naya, Jean Marie Atangana Mebara. Cette dernière sortie d'une très haute personnalité de la République en fonction  installe le Cameroun en situation d'alerte rouge.

Dans l'état actuel des choses, une action de mobilisation s'impose pour sauver le bateau Cameroun du naufrage qui semble inévitable pour l'équipage actuel.

Le Coordonnateur

Philippe NANGA

 

 

 

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