De report en report, la CUD finira-t-elle par respecter l’ultime deadline
13 mars 2025PDVIR DANS LA VILLE DE DOUALA
Prévu pour être clos d’abord le 30 mars 2024, le Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes financé par la Banque Mondiale via le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain et transféré à la Communauté Urbaine de Douala va connaitre un prolongement de délai de consommation du crédit pour le 30 juin 2024. Dans une enième incapacité de respecter ce deadline, la Banque Mondiale va accorder une ultime prolongation pour le 30 juin 2025. Comme à chaque début d’exercice, le Maire Mbassa Ndinè a repris le 18 février 2025 avec les visites des chantiers. Curieusement, lors de la dernière, s’il a noté une avancée de certains travaux, il reste que globalement l’exécution connait des lenteurs inquiétantes.
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D’une année à une autre, on reprend les mêmes et on recommence. Le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè accompagné de ses plus proches collaborateurs et des responsables de l’Unité Technique de Liaison (UTL) du Programme de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR) a effectué le 18 février 2025 une descente de train pour visiter lesdits chantiers. On dirait une saga comedy show. D’un montant de 43 milliards de FCFA dont 40 milliards de FCFA, sous forme de prêt à l’Etat par la Banque Mondiale via l’Association Internationale de Développement (IDA) avec pour interlocuteur principal, le Ministre de l’Habitat et Développement Urbain (MINDU) et 03 milliards de FCFA de fonds de contrepartie apportés par la Communauté Urbaine de Douala (CUD), ce financement est destiné aux travaux structurants et de proximité visant à l’amélioration de la gestion urbaine à l’instar de la voirie, d’ouvrage de drainage et des infrastructures visant à améliorer le cadre de vie des populations sélectionnés en particulier pour les quartiers sous-équipés. Après plusieurs reports, qui porte la prochaine et l’ultime date de clôture du PDVIR au 30 juin 2025., soit un prolongement de près de 18 mois supplémentaires, l’état d’avancement des travaux qu’a révélé la première descente annuelle du Maire de la ville de Douala indique que le taux d’exécution des chantiers reste toujours mitigé.
Près de 50 milliards de FCFA de financement en jeu
Inquiétant, parce qu’on entre déjà dans la petite saison pluvieuse qui va s’étendre du mois de mars au mois de mai avec des adverses qui risquent de contraindre au ralentissement des travaux voire à leurs arrêts complets. Essentiellement exécuté dans les Communes d’Arrondissement de Douala 3è et 5è, le PDVIR porte sur la réalisation des travaux de construction de 7,451 km de voirie structurante dans la ville, dont le tronçon : « Entrée Billes–Zone Industrielle Bassa » d’une longueur de 4,340 km d’un profil de 2x2 voies, dans la Commune de Douala 3è et le tronçon Beedi-Carrefour hôpital des sœurs-Fin goudrons Logpom d’un linéaire de 2,890km d’un profil de 2x1 voie, dans la CAD 5è. La réalisation des travaux supplémentaires de construction de 7,451 km de voirie structurante dans la ville, dont le tronçon : « Entrée Billes–Zone Industrielle Bassa », d’une longueur de 4,340 km d’un profil de 2x2 voies, dans la CAD 3è et la réhabilitation de 3,350 km de voirie structurante dans la CAD 5è sur le tronçon : « PK11-Fin Goudron Logpom ». La construction de 02 tronçons de drains primaires dans la ville de Douala, pour une longueur cumulée de 7,422 km. Notamment, celui d’un linéaire de 3,409 Km dans l’Arrondissement de Douala 5è et celui d’un linéaire de 4, 013 Km dans l’Arrondissement de Douala 3è.
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La construction de la Station de Traitement des Boues de Vidange (STBV) de Ngombe, PK 24 dans l’Arrondissement de Douala 5è qui est financé de manière additionnelle par la Banque Mondiale d’un montant de 5,6 milliards de FCFA. Bâtie sur un site de 10 ha, cette station a pour objectif à terme de permettre le traitement de 350 m3 de boues de vidange en contribuant à promouvoir des pratiques d'hygiène et de gestion durables des déchets liquides dans la ville de Douala. La STBV sera une réponse à la problématique de gestion des boues fécales provenant des ménages. C’est la plus grande station de traitement des boues de vidange jamais réalisée dans la capitale économique. Il faut aussi ajouter les sous-projets de proximité visant à répondre aux besoins spécifiques des quartiers, en privilégiant des travaux de voirie, d’assainissement, et d’équipements communautaires. Des interventions permettent de transformer les zones urbaines en améliorant la qualité de vie et la connectivité des habitants. On peut citer entre autres : - La construction des équipements communautaires à l’instar de la construction d'un bâtiment R+2 dans le Centre Médical d’Arrondissement (CMA) de Ndogpassi dans la CAD 3è. - La réalisation des travaux de voiries en pavés dans les CAD 3è et CAD 5è respectivement sur un linéaire de 3 600 ml de de 2x1 voies et sur un linéaire de 3 637 ml de 2x1 voies. Et les travaux de plantation d'arbres de près de 7 200 arbres.
Taux d’exécution des travaux mitigés
Le dernier pointage de fin février 2025 de l’Unité Technique de Liaison (UTL) du PDVIR montre que l’évolution des travaux n’a pas connu de changement notablement en dépit du climat favorable avec la saison sèche. Les seuls points de satisfactions sont la construction de : - la construction de la Station de Traitement des Boues de Vidange dont les travaux effectués par la société CFHEC sont quasiment achevés, puisqu’exécutés à 99,5% de travaux et réceptionnés provisoirement le 14 février 2025. – La réhabilitation de la voirie structurante dans la CAD 3è du tronçon : « Entrée Billes - Zone Industrielle Bassa » d’une longueur de 4,340km d’un profil de 2x2 voies, dans la Commune de Douala 3è et la construction de la route Hôpital des sœurs – Fin Goudron Logpom, sur un linéaire de 3,320 km en 2x1 voies. Les deux chantiers exécutés la société SINOHYDRO LTD sont achevée respectivement depuis le mois de mars 2024 et janvier 2025 à un taux d’exécution de 99,5%. Les deux axes sont ouverts à la circulation depuis les mêmes périodes. - les travaux de réhabilitation du tronçon : PK 11 - Fin Goudron Logpom d’un linéaire de 3,350 km en 2x1 dans la CAD 5è, dont le taux d’exécution est évalué 94,10% par le Groupement d’entreprises ZCCC- Cameroun vient de connaitre une réception provisoire. A cela, on peut aussi ajouter la construction un bâtiment R+2 dans le Centre Médical d’Arrondissement (CMA) de Ndogpassi dont le taux d’exécution des travaux est évalué 99,88% et la réception provisoire est en vue dans les prochains jours.
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En revanche, plusieurs autres chantiers connaissent des retards énormes. C’est le cas : - Des travaux d’élargissement du tronçon CCC – Carrefour St. Michel d’un linéaire de 1,50 km pour passer de 2x1 en 2x2 voies exécutés par la société KJ BTP qui réclame actuellement un taux d’exécution de 55 % et prévoit l’achèvement des travaux d’ici la fin du mois d’avril 2025. - Des travaux de construction d’un drain bétonné sur un linéaire de 775 ml dans la CAD 3è par la société COMAR qui n’est qu’à 10 % du taux d’exécution des travaux. C’est pourquoi, il lui a été recommandé de mettre en œuvre le radier du drain à bétonné avant l’arrivée des pluies. – Les travaux de construction d’un garde-corps d’un drain bétonné sur un linéaire de 3 290 ml par la société KJBTP qui est 03 % du taux d’exécution des travaux. A cet effet, il a été recommandé à l’entreprise d’exécuter les substitutions sous les voies de service avant l’arrivée des pluies. Et afin, la construction par la société COMAR SARL d’une voirie en pavés de 13 cm de 2x1 voies sur un linéaire de 3 600 dont le taux d’exécution des travaux est évalué à 71 %. Dans l’ensemble, le Maire Roger Mbassa Ndinè a profité pour exhorter les entreprises retardataires d’exploiter encore les faveurs du climat pour accélérer les travaux. Toutefois, il y a lieu de déplorer la complaisance des Le Cabinet d’Etude et de Contrôle dont l’indolence et le laxisme ont fortement contribué à ce gros retard enregistré dans la livraison des travaux. Soit le délai des projets structurants qui était fixé au 30 mars 2024 et celui des projets de proximité qui était fixé en fin février 2025. Sans pour autant omettre que ces entreprises ont rencontré des blocages que le Maitre d’ouvrage a trainé avant de solutionner. Dans l'ensemble, il y a urgence de sauver ces financements des près de 50 milliards de FCFA consentis en prêts.
Mathieu Nathanaël NJOG
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