Pourquoi cette cabale récurrente contre les riz importés par la société Avanti SAS ?
04 févr. 2025AFFAIRE DU RIZ BIG JOE
La Direction Générale de la société Avanti Cameroun SAS importateur du riz de marque « BIG JOE » qui est vendu dans la ville de Yaoundé et ses environs dans le cadre de la campagne promotionnelle de la Foire contre la vie chère initiée par le Ministère du Commerce pour la période des fêtes de fin d’année avant d’être prolongé jusqu’en fin février, a donné une conférence de presse le 31 janvier 2025 dans un hôtel de la capitale pour lever tout équivoque sur la qualité de ce riz et donner quelques éclairages pour rassure les consommateurs sur le fait qu’il propre à la consommation.
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Le Ministre du Commerce, Luc Malgoire Mbarga Atangana organise chaque fin d’année une foire promotionnelle contre la vie chère. Pour les fêtes d’année 2024, il a organisé une nouvelle édition qu’il a décidé de prolonger jusqu’à la fin du mois de février 2025. Dans ce cadre, il avait adressé une demande à tous les importateurs de riz de se joindre à cette initiative pour accompagner le gouvernement et insidieusement les aider à écouler leurs stocks. « Elle s'inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement visant à garantir l'accès des populations aux denrées de première nécessité à des prix abordables ». Pour le compte du riz, deux sociétés ont répondu favorablement, à savoir la société Avanti Cameroun SAS pour la vente du riz de marque « BIG JOE » 100% brisures dans la ville de Yaoundé et ses environs et la société SAFRI pour la vente du riz de marque « KOULISSI » 100% brisures dans la ville de Douala depuis le 15 janvier 2025. Tous les deux d’origine pakistanaise. Une initiative qui a vu une ruée des populations dans les différents points de vente pour acquérir le précieux sésame au prix de 15 000 FCFA le sac de 50 Kg contre 22 000 FCFA le prix vendu sur le marché.
Curieusement, depuis quelques jours, le riz de marque « BIG JOE » 100% brisures qui est vendu par la société Avanti Cameroun SAS fait l’objet d’une campagne de désinformation et de sabotage est entretenue de manière virale dans les réseaux sociaux par certains communicants, organisations de défense de consommateurs et même par certains médias. Remettant en doute la qualité de ce riz, non sans soutenir qu’il est impropre à la consommation. « L'Association Internationale des Consommateurs ASICOM met en garde les consommateurs contre le riz BIG JOE vendu à 15 000 FCFA, dont la qualité et la sécurité alimentaire est remise en question. ASICOM recommande aux consommateurs d'être prudents lors de l'achat et de la consommation de ce riz, en raison des risques potentiels pour la santé », peut-on lire dans un communiqué. Pourquoi cet amalgame est ainsi entretenu seulement sur le riz de marque « BIG JOE » 100% brisures ? La Direction Générale de la société Avanti Cameroun SAS, importatrice de ce riz a donné une conférence de presse le 31 janvier 2025 dans un hôtel de la capitale pour éclairer l’opinion publique et lever tout équivoque sur cette campagne de désinformation et de sabotage.
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Avantis Cameroun SAS rassure les consomateurs
Le Directeur Général Adjoint d’Avanti Cameroun SAS, Clétus Feudjou qu’accompagnait leur conseil, Me Ngo Batadack, ont tenu a démontré avec les documents à l’appui que le riz « BIG JOE » 100% brisures est de bonne qualité et n’est pas impropre à la consommation. On peut ainsi lire sur le procès-verbal d’inspection phytosanitaire à l’importation daté du 15 mars 2024 que les 1000 tonnes de riz 100% brisures vrac en provenance de Pakistan (soit 20 000 sacs de 50Kg) sont déclarées : « bonnes sous réserve de l’inspection du navire à quai ». Et la date de péremption est fixée au 8 mars 2027. Le rapport d’essai N° 930A du Centre Pasteur à la suite de l’analyse microbiologique des aliments conclu que : « L’aliment de qualité satisfaisant selon les critères microbiologiques de paramètres analysés ». A ceux qui réclament un nouveau contrôle de qualité comme ASCOM, Me Ngo Batadack répond que : « La charge de la preuve appartient à qui ? À l'accusé ? Qu'ils fassent les tests. Ce n'est pas à nous de le faire. Nous avons produit tout ce qui est réglementaire en la matière ».
Pour sa part, le DGA, Cletus Feudjou, va justifier l’adhésion de la société Avanti Cameroun SAS à cette campagne promotionnelle contre la vie chère : - Elle avait coïncidé avec la période de la baisse des prix du riz sur le marché international, notamment à cause d’une importante production que l’inde mettait sur le marché. « Nous avions le choix de faire dans la rétention des stocks comme les autres le font souvent et déclarer des pénuries fictives pour après augmenter les prix et se faire une bonne marge bénéficiaire. Ce n’est pas notre logique à nous, chez Avanti ». - Et une volonté de déstockage : « Pour chaque cargaison que nous importons, nous choisissons à certains moments de quitter une position pour adopter une autre position qui nous seraient plus favorables par rapport au marché internationale ». Même si les conférenciers ont a refusé de dévoiler l’identité de la personnalité qui est propriétaire de la société Avanti Cameroun SAS, ils vont réfuter toute corrélation avec une quelconque une action politique : « Nous sommes complétement apolitiques, nous ne vendons pas ce riz contre présentation de CNI. Nous n’avons jamais demandé une quelconque pièce pour vendre ce riz aux usagers. Tout ce qui nous a motivé c’est notre volonté de vendre ce riz au prix le plus abordable ».
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Qui tire les ficèles de cette cabale dans l’ombre ?
Par ailleurs, ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que le riz de la même provenance et avec les mêmes caractéristiques est vendu d’autres société importatrice sans que cela ne fasse autant de vagues au sein de l’opinion publique. Si c’est le fait que ce riz soit des brisures, on constate tout de même qu’il y a une marque de riz : « Riz Mémé Cassé » pour ne pas la citer qui prestigieusement commercialisée sans que cela ne fasse l’objet d’une aussi forte cabale de dénigrement. A cet effet, Me Ngo Batadack fait remarquer que c’est devenu une habitude. « Nous sommes habitués qu’à chaque fois que Avanti fait rentrer du riz au pays, il y a toujours des contestations ». On souvient qu’en novembre 2023, lorsque Avanti Cameroun SAS avait importé du riz de marque « Benta Brand » cette fois là d’origine chinoise et qui avait été aussi débarqué par le port de Kribi. Une campagne de sabotage similaire avait laissé croire que ce riz avait été refoulé en RDC où il avait fait des morts. « Cette fois-là aussi, cela a fait les choux gras de la presse et notre riz a été saisi sur le marché. Soi-disant qu’il était impropre à la consommation. Nous avons saisi la justice et la cargaison de riz saisie avait été relaxée et remise sur le marché. Mais, nous sommes toujours en justice par rapport à ce contentieux pour obtenir réparation », a élucidé Me Ngo Batadack.
Et pour ceux qui voulait savoir si c’était le même riz de marque « BIG JOE » qui était vendu au Sénégal, le DG Clétus Feudjou va va reconnaitre que c’est toujours le Groupe Avanti et ses partenaires qui commercialisent la marque « BIG JOE » au Sénégal. Toutefois, il va expliquer que : « La marque BIG JOE n’est pas spécifique à une origine. Au Cameroun, c’est du 100% brisures pakistanais. Or au Sénégal, c’est du BIG JOE en provenance de Thaïlande ». Tout en rappelant qu’entre 2022 et 2023, la société Avanti a commercialisé au Cameroun, le riz de marque BIG JOE 100% palet qui était présenté différemment et était d’origine différente. Faisant savoir que sur le marché international, le riz a plusieurs origines : Thaïlandaise, Pakistanaise, Indienne, vietnamienne, Chinoise,… Tout porte à croire qu’il y aurait des commanditaires tapis dans l’ombre et dont on soupçon être parmi les concurrents dont certains étaient venus assister discrètement à la conférence de presse. C’est pourquoi, Me Ngo Batadack appelle les journalistes à la prudence face aux fakes news qui sont diffusés. Non sans prévenir que l’entreprise se réserve le droit d’engager toutes les poursuites judiciaires nécessaires en cas de diffamation. Toutefois, elle reste à la disposition des autorités pour tout contrôle de qualité supplémentaire si elles le jugeraient nécessaire. Mais pour sortir, elle rappellera qu’il faut savoir que la cuisson de tout riz brisures nécessite une certaine applicabilité qu’il faut scrupuleusement respecter. Sinon la déception pourrait être grande.
Mathieu Nathanaël NJOG
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