CONCOURS VILLES PROPRES 2025

La cérémonie de lancement officiel du concours « villes propres » édition 2025 s’est déroulée à Douala le 15 janvier 2025, conjointement à celle du lancement officiel du BIP de l’exercice 2025 relevant du portefeuille du Ministère de l’Habitat et du développement Urbain. Les Maires présents ont fait des recommandations pertinentes qu’ils souhaitent voir prendre en compte pour maximiser la participation des Communes.

La cérémonie de lancement officielle de la 7è édition du « Concours Ville Propres » a été présidée le 15 janvier 2025 à la salle de conférence du Conseil régional du Littoral par l’Inspecteur Général Chargé des Questions Techniques au MINHDU, Armand Romuald Djiba Mbami représentant de Mme le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain empêché. Entrant dans la répercussion du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, des très hautes instructions du Président de la République, prescrivant la réactivation de la campagne nationale d’hygiène et salubrité, le Ministère de l’Habitat et du développement Urbain (MINHDU), a depuis 2021 ouvert le Concours « Villes Propres » aux 360 Communes que comptent le Cameroun. Ainsi, cela permet de consacrer chaque année, les dix communes les plus propres du pays. L'objectif de ce concours est de renforcer la participation collective des acteurs élus locaux, autorités administratives et traditionnelles, populations, etc... chacun en ce qui le concerne, dans l'entretien et la préservation de l'environnement urbain. Par ricochet à trouver des solutions aux problèmes d’insalubrité, en impliquer tous les acteurs, et à améliorer l’image de l’insalubrité que renvoie les villes en vue de les rendre résilientes et durables. Surtout que la corde de l'hygiène et de la salubrité, de l'assainissement de nos villes est déjà bien tendue depuis un moment

La Directrice de l’Assainissement du Drainage Mme Akouma présent cette campagne d’hygiène et Salubrité va indiquer qu’au terme de l'édition 2024 de ce concours, on a pu apprécier que : - plusieurs linéaires de caniveaux et de cours d'eaux curés dans les quartiers ; - des tonnes de bouteilles plastiques et d'ordures ménagères collectées dans les cours d'eaux et autres dépotoirs sauvages; - une mobilisation tous azimuts des associations, et - une sensibilisation accrue des populations sur l'incivisme et la nécessité de garder l'environnement et cadre de vie propres. Raison pour laquelle, il est nécessaire de pouvoir maintenir la dynamique engagée en faisant pérenniser les acquis et les meilleures pratiques. Car malgré les bons résultats obtenus à l'issue des éditions précédentes, si cela ne continue pas, ce sera comme si rien n'a été fait. « Seulement, malgré ce cliché flatteur, il est donné de constater pour le déplorer, un relâchement des actions de propreté dans les villes et les comportements de quelques citadins, avec la recrudescence de l'insalubrité dans les centres urbains, illustrée négativement par le déversement anarchique des déchets sur les grands axes », reconnait Armand Romuald Djiba Mbami, Inspecteur Général Chargé des Questions Techniques au MINHDU.

Les réserves de la participation des Communes

Malheureusement, le concours ne connait pas une forte participation des Communes. Et Mme Akouma avouera que jusqu’ici, toutes les communes ne participent et qu’il y a un grand intérêt que la participation atteigne les 100%. Pourtant l’organisation de de concours démarre à la base dans les 52 départements où sont déterminés les meilleures, qui vont par la suite compétir au niveau des régions, et les meilleurs vont permettre de déterminer le podium national. Les critères évoqués ont suscité un débat acharné. Notamment en sollicitant une modification de la classification, de la critériologie et de la redistribution des primes. Estimant qu’on ne peut pas mettre en compétition les Communes urbaines et le Communes « rurales » parce qu’elles n’ont ni la même surface financière, ni les mêmes facilités logistiques. Surtout que les communes urbaines bénéficient par exemple d’appui logistique de la société Hysacam et certains ont mêmes des pelles chargeuses, et des camions, ce qui n’est pas toujours le cas pour une Communes dite « rurales ». Et même dans les Communes dites « rurales », il faut encore différencier celles qui sont continentales de celles qui sont insulaires. Ce d’autant plus que les critères d’appréciation ne peuvent pas être les mêmes. De ce fait, les Maires ont solliciter une nouvelle critériologie pour le rendre objectif. Surtout qu’il faut aussi tenir compte d niveau de production des ordures. Et que les primes financières doivent être versées à partir des podiums des meilleurs départements, car, il y a un prix à payer pour participer à ce concours.

Evidemment faisant allusion aux moyens financiers, les Maires ont aussi justifié leur très faible participation à ce concours pour cause de manque de moyens financiers. Relevant pour le déplorer le fait que depuis trois ans leurs communes n’ont plus perçu leurs droits d’assises qui pourrait atteindre les 300 millions de FCFA. « Surtout que les droits d’assises sont collectés mais ne sont pas reversés aux Communes du fait de l’unicité des caisses. Il y a nécessité d’isoler les droits d’assises dans un compte dédié », faisaient-ils remarquer en chœur. Une retombée financière qui serait un appoint non négligeable dans les opérations d’hygiène et salubrité. « Même la nouvelle reforme fiscale n’apportera rien pour enlever les ordures. Tant que les droits d’assisses ne seront pas reversés les villes seront toujours salles et l’engouement à participer au concours villes propres sera toujours faible », ajoutent-ils. Tout en trouvant pertinent toutes ses contributions, la délégation du MINHDU conduit par l’Inspecteur Général Chargé des Questions Techniques, Armand Romuald Djiba Mbami promettra de les transmettre à qui de droit afin d’espérer des aménagements pour cette édition 2025.

Le chronogramme indique que les jurys vont démarrer leurs sélections au niveau départemental à partir du mois de mars et la soirée de récompenses nationales  ne se tiendra plus à la fin du mois d’octobre, dans le cadre de l’«Octobre urbain » qui part de la Journée Mondiale de l’Habitat (JMH) qui se célèbre tous les premiers lundis du mois d’octobre et la Journée Mondiale des Villes (JMV) que célèbre l’ONU-Habitat tous les 31 octobre 2024, mais à la fin du mois de septembre 2025 à Bamenda du fait de l’élection présidentielle qui pourra se tenir au début du mois d’octobre. Mme le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Célestine Ketcha Courtès félicite et encourage également tous les autres Maires, les Comités de développement des quartiers (Cadels), les femmes, les jeunes et tous ceux qui ont œuvré sans relâche pour rendre les villes plus propres et plus belles. Mais aussi aux autorités administratives, (Gouverneurs, Préfets et Sous-préfets) les Conseils Régionaux, les Maires de Villes, les sectoriels et les partenaires qui soutiennent et encadrent toutes les communes pendant ce concours. Toute chose qui a permis le nettoyage des principales rues et places publiques, le badigeonnage des bords des trottoirs, le désherbage des voies intérieures des quartiers et même le ravalement des façades des habitations.

Mathieu Nathanaël NJOG

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