ARLETTE ALEMOKA

La Directrice adjointe de la Police Municipale et de la Sécurité à la Communauté Urbaine de Douala s’illustre par son dévouement à la tâche et un dynamisme chevillé dans ses fonctions. Mais aussi et surtout par sa gestion pédagogique et participative des missions opérationnelles sensibles et délicates qui lui sont assignées. Ce qui lui vaut de réussir là l’usage des muscles a été sans succès. Remarquable !

Le Programme Douala Clean City apporte une touche particulière à la lutte contre l’insalubrité et l’assainissement de la cité capitale économique. Pourtant, les efforts des plus de 400 femmes et des plus de 200 jeunes dont le volontariat est remarquable ne cessent d’être quelque peu ternis par les immondices de déchets ménagers qui essaiment les artères de la ville et de manière permanente les différents marchés. On peut aussi ajouter les lenteurs observées dans l’enlèvement des déchets issus des curages des caniveaux. Heureusement que depuis quelques jours la Régie de Propreté Urbaine (RPU) essaie tant bien que mal à pallier à ce décor hideux avec l’enlèvement de ordures abandonnées qui horripilent les citadins.   Toutefois, cela n’enlève pas que le programme Douala Clean City assure et rassure dans la perspective des défis que l’exécution de la Mairie de la ville de Douala s’est fixé. Celui de faire de la deuxième plus importante ville du Cameroun, une cité attractive, moderne et tournée vers l’avenir. Parmi les multiples acteurs qui travaillent au quotidien à rendre cette vision du Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè concrète, il y a une dame qui s’illustre par son dévouement, son dynamisme et surtout par la particularité de ses méthodes opérationnelles. Mme Arlette Alemoka Wonje, l’adjointe au Directeur de la Police Municipale (DIRPOM) à la Communauté Urbaine de Douala (CUD), certes à l’allure nonchalante, brille par son omniprésence sur le terrain des opérations. Aussi bien pour implémenter, coordonner, encadrer, sensibiliser, défendre et réprimer aussi bien ses collaborateurs que les usagers. Mais alors, elle s’illustre par un travail toujours empreint de créativité et teinté de sentiment maternel. Ce qui lui vaut le pseudonyme de « La Mère », ou « La Mama » que l’affublent les éléments de la DIRPOM, les volontaires de Douala Clean City, les Ambassadeurs du Bon Ordre Urbain (ABOU) et les Ambassadeurs de la Circulation et de Sécurité Routière (ACSER). « Vraiment, c’est une dame de cœur. De toute nos chefs, c’est la seule qui nous traite avec beaucoup d’égard. Lorsque nous avons des accrochages sur le terrain avec les populations et qu’on enregistre des blessés ou, si certains sont maintenus dans les unités de police ou de gendarmerie, elle est l’une des rares à nous apporter son assistance. Toujours attentionné sur notre situation, mais pour autant pas complaisante, elle sait manier le chou et la carotte », témoigne un agent de la Police Municipale.

Un dévouement remarquable

Lorsqu’elle n’est pas à son bureau où elle passe moins de temps, elle est permanemment sur le terrain pour effectuer des descentes inopinées, des descentes d’intervention, ou des descentes programmées dans différentes opérations liées avec les missions de la Direction de la Police Municipale de la CUD. « Quand je marche dans la rue et je vois un problème qui est de la responsabilité de la CUD, je cherche d’abord le résoudre ou à recueillir le maximum d’informations qui permettra au service compétent de prendre le relais avant de passer », confie-t-elle. Souvent même, ce sont des échauffourées dans lesquelles, elle risque de se faire agresser. Mais, elle réussit toujours de s’en tirer parce qu’elle mène ses interventions avec beaucoup de tact et d’ingéniosité en mettant un accent particulier sur la concertation, l’adhésion, et la participation des usagers. Ce qui lui permet de créer un cadre d’échanges conviviales et d’instaurer un climat de confiance avec les usagers qui y voyaient au préalable en la DIRPOM, un service de répression barbare et par ricochet engendrait une résistance naturelle des populations cibles. C’est ainsi, qu’après que les marchés aient fait de la résistance au programme Douala Clean City en étant depuis son lancement, le véritable tendon d’Achille, avec l’occupation anarchique par des commerçants des trottoirs et de la chaussée qui desservent ses espaces marchands, mais aussi et surtout par une insalubrité révoltante, elle vient de mener avec l’onction du Maire de la ville, Roger Mbassa Ndinè, le lancement dans des marchés, une initiative participative visant à lutter contre le désordre urbain, l’insalubrité publique et l’assainissement des espaces marchands dénommée : « Un commerçant un balai ». Son implémentation dans certains marchés tel que le marché Mboppi, le Centre commercial de la Douche, et le marché PK 12, le 16 décembre 2024, semble porter la promesse des fleurs. Notamment, avec l’adhésion remarquable des commerçants à cette initiative citoyenne. Au marché Mboppi, le plus important de l’Afrique Centrale où l’incivisme et l’insalubrité étaient rampantes, on peut observer de plus en plus, une organisation des commerçants engagés à mettre la propreté au quotidien dont la CUD a doté des chasubles identifiables et du matériel de travail, l’organisation des stationnements des moto-taxis, la libération des emprises, et la fluidité du trafic… « La sensibilisation et la concertation ont permis une collaboration franche avec la police municipale, ce qui a contribué à un retour progressif à l'ordre urbain », a indiqué Mme Arlette Alemoka, la Directrice adjointe de la Police Municipale. Tout en précisant que : « Malgré une certaine tolérance administrative, l'occupation des espaces publics est temporaire et ne peut être privatisée ».

Le visage d'un dynamisme au féminin

Une perspective heureuse après l’échec de plusieurs opérations musclées de propreté et de libérations des emprises menées avec l’appui des autorités administratives et des Forces de Maintien de l’Ordre (FMO). Avant cette initiative, dans le cadre du programme Douala Clean City, Mme Alerte Alemoka s’était déjà illustrée dans les marchés avec l’initiative : « Celle ou celui qui salit, nettoie ». Il s’agissait lors de ses descentes dans les marchés de réquisitionner tous les commerçants qui installaient leurs marchandises sur la chaussée pour les déporter dans un marché voisin où ils étaient soumis à un exercice de balayage de la chaussée avant de se voir restituer leurs marchandises. Cela permettait d’éviter de voir arracher brutalement les marchandises des pauvres commerçants et d’aller les abandonner dans les fourrières ou de voir prospérer la corruption entre les agents de la Police municipale ou les volontaires d’ABOU et les commerçants. « Dans le cadre de Douala Clean City, nous avons décidé, après l’orientation et les instructions du Maire de la ville, de maintenir la propreté dans nos marchés et nos équipements marchands. Vous êtes sans ignorer que la plupart de ces espaces marchands étaient des marchés à ciel ouvert qui ont été créés de manière spontanée », précise Mme Alertte Alemoka. De même, dans le cadre du programme de professionnalisation et d’assainissement du secteur de transport par moto-taxis qui s’est matérialisé le 27 septembre 2024 par la remise de chasubles à des milliers de moto-taximan qui se sont fait enrôlés, elle a brillamment mené le 1er octobre 2024 une opération d’interdiction d’accès aux conducteurs des motos à titre onéreux dans les zones réglementées. Alors que certaines unités des FMO avaient déjà déployé leurs éléments pour mener des actions de répression et que certains agents de la Police Municipale avaient commencé à faire preuve des muscles, la DIRPOM Adjointe va rapidement se déployer sur les différents postes de contrôle pour appeler les agents de la Police Municipale et les volontaire d’ABOU à muer leur opération à une mission de sensibilisation active des acteurs du secteur des moto-taxis. Ce qui a eu le mérite d’éviter des affrontements qui allaient inéluctablement dégénérer en trouble à l’ordre public. Cette dame qui s’illustre par sa détermination à tordre le cou aux désordres urbains dans la ville hub du Cameroun justifie son dévouement par sa détermination à implémenter la vision du Maire de la ville de Douala et à mériter sa confiance. Après 22 ans passée à la CUD, l’ancienne stagiaire qui était arrivée pour préparer son Master 2 en Economie des Transports et Logistique avant de se faire recruter, a eu la chance de travailler sous trois exécutifs différents. En avril dernier, elle a été honorée lors de la cérémonie des remises des médailles d’honneur de travail aux employés méritant de la CUD pour leur longévité et pour leur mérite en se voyant épingler les médailles en Argent, en Vermeil et en Or. Preuve que si elle a le profil de l’emploi, elle a aussi une expérience acquise des différents postes occupés jusqu’ici. Etant passée de Chef de Bureau, Chef de Service, Chef de Département, Chargé d’Etudes pour celui de Directeur adjoint de la Police Municipale qu’elle occupe depuis quelques années.

Mathieu Nathanaël NJOG

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