ELECTIONS

Dans le cadre du projet : « Renforcement de la participation de la société civile au système démocratique et au processus électoral au Cameroun », l’Ong Un Monde Avenir a organisé le 03 décembre 2024, la première session de formation destinée aux hommes et femmes des médias. L’objectif principal vise à les amener à une couverture et un traitement équitable de l’information en période électorale afin de concourir à des élections juste, libre et transparente pour éviter des tensions avant pendant et après les scrutins.

Plus d’une quarantaine des hommes et femmes des médias (radios, télévisions, presse écrite, cyberjournaux) venus de tous les départements de la région du Littoral ont participé activement à la première session de formation visant à favoriser leur contribution à l’enracinement de la démocratie au Cameroun à travers la transparence électorale et l’accès à l’information publique. Surtout que le contexte camerounais a été caractérisé par la remise en cause par les acteurs concernés de la crédibilité du processus électoral. Ceci, en raison d'un manque de transparence, parfois favorisé par un accès difficile à l'information pour les citoyens en général et les journalistes en particulier, entraînant des tensions sociales et des violences électorales. Mais aussi la difficulté d’accès à la bonne information a un impact considérable sur la capacité des citoyens en général, et des jeunes à participer activement aux processus électoraux. Cette opacité de l'information électorale affecte la crédibilité du processus électoral, et par conséquent la faible participation des électeurs.

Cette formation des journalistes vise à mettre l'accent sur la transparence électorale par l'accès à l'information relative aux processus électoraux et le suivi des élections par les citoyens au Cameroun. Le Coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir, Philippe Nanga a rappelé que : « Les journalistes doivent être conscients des enjeux des prochaines échéances. Parce que c’est un moment délicat de la vie d’une nation ce d’autant plus que les citoyens déterminent celui qui mérite porter leurs espoirs et conduire la machine collective. De ce fait, le journaliste se trouve au cœur de cet exercice parce que son rôle est d’aider, sans partialité et sans flagornerie aucune, les citoyens à identifier la personne correspondant à leurs aspirations ». Par conséquence, il a appelé les participants au cours de cette session de formation d’avoir une implication active en favorisant un échange constructif.

La formation s’est articulée autour de trois (3) temps forts. Le premier temps fort a été consacré aux exposés théoriques sur les modules précis. Le deuxième a été marqué par les travaux pratiques en atelier, des études de cas, des mises en situation, afin de renchérir les exposés faits par les facilitateurs et se rassurer de la bonne appropriation par les participants. Le troisième temps a été le partage d’expérience de trois participants sur la couverture des élections. Dans le module : « Médias et élections : Comprendre les notions d’élections justes et transparentes pour une couverture média équitable », Dr. Hilaire Kamga, universitaire et acteur de la société civile engagée a marqué sa communication dans la compréhension et la différentiation des notions tels que : le pouvoir, l’état, le citoyens, le scrutin, la population, l’électeur, les votants, l’électorat, le corps électoral, le collège électoral, le fichier électoral et la liste électorale. Dans le déroulé du module : « Collecte et traitement de l’information : Comment produire une information sûre et crédible en période électorale ? », le journaliste Alex Azebaze s’est appesanti sa présentation autour de six axes majeurs, à savoir : - la définition des concepts, - les principes éthiques et déontologiques du journalisme, - les attitudes et aptitudes du journaliste, - le rôle des journalistes dans la transparence des élections, et - les défis auxquels sont confrontés les journalistes.

La restitution des travaux en ateliers a permis aux participants lors des restitutions de faire l’état des lieux des élections précédentes organisées au Cameroun, de relever les difficultés des journalistes et des médias à jouer pleinement leur rôle du fait de la discrimination qu’on observe encore dans la considération que les autorités accordées à la presse à capitaux publics et une certaine presse à capitaux privés. Par ricochet, ils ont émis des recommandations pour une implication des journalistes tout le long du processus électoral, un accès aux sources des informations, leur sécurisation dans l’exercice de leur métier. Les trois journalistes désignés pour partager leur expérience sur la couverture des élections ont mis un accent sur la responsabilité des journalistes et surtout à éviter les compromissions qui conduisent à fausser les données et à conduire à des mauvais choix aussi bien des candidats que des résultats des urnes.

Mathieu Nathanaël NJOG

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