CONTROLEURS TECHNIQUES DE VEHICULES AUTOMOBILE 

La triple cérémonie de l’ouverture du premier Centre de Formation des contrôleurs dans la zone CEMAC, du lancement des formations des contrôleurs techniques, et de l’inauguration du Centre de Contrôle Techniques des Véhicules du Cabinet DB Consulting CT a été présidée le 27 septembre 2024 au quartier Bédie à Douala par le Directeur des Transports Routiers, Divine Nbamome Nkendong, représentant le Ministre des Transports empêché. Une occasion de l’Association des Sociétés Agréées pour le Contrôle Technique de Véhicules au Cameroun de saluer toutes la synergie d’actions menées par la tutelle pour réduire au maximum las accidents de la circulation.

Le lancement de la formation des contrôleurs qui est la principale raison de la triple cérémonie d’ouverture du premier Centre de Formation des Contrôleurs dans la zone CEMAC, du lancement des formation des contrôleurs techniques et de l’inauguration du Centre de Contrôle Techniques des Véhicules du Cabinet DB Consulting CT, le 27 septembre 2024, à Douala fait partie des actions fortes du magistère du Ministre des Transports, Jean Ernest Ngallè Bibehe Masena dans ce secteur d’activité. Cela fait partie de la mise en œuvre des recommandations issues de la réforme portant sur le Programme d’Evaluation du Système d’Inspection des Véhicules (CITA) au Cameroun qui a été suscité par la Banque Mondiale à la suite d’une mission du Comité International de Visite Technique (CIVT) basé à Genève qui a fait une étude au Cameroun sur le secteur des transports en général et du système de visite technique des véhicules en particulier . « L’ouverture de ce Centre de formation simultanément avec le lancement des formatons des premiers contrôleurs, est le fruit de cette réforme qui va à coup sûr, participer à l’assainissement des Centres de contrôle technique automobile dans notre pays, dont l’apport judicieux devrait contribuer à la lutte contre l’insécurité routière qui décime au quotidien nos populations », a reconnu Jean Bosco Simo Tahakam, Le Président de l’Association des Sociétés Agréées pour le Contrôle Technique de Véhicules au Cameroun (ASACTV).

 

Avec les formations et les recyclages que les experts du Cabinet DG Consulting CT rompu dans la pratique du contrôle technique de véhicules dispensent avec des outils appropriés axés sur des méthodes pédagogiques modernes aux contrôleurs des centres de visites techniques, de manière à leur permettre désormais d’identifier et les corriger les anomalies sur tous les véhicules et motos ainsi que sur les normes de pollution, mais aussi sur l’exploitation, l’audit qualité des centres et sur la gestion de la relation-client ; le promoteur, Daniel Bibena, par ailleurs membre du jury de certification des contrôleurs Techniques en France estime que cela est « le symbole d'une nouvelle ère, où la sécurité et la qualité ne sont plus des options, mais des exigences ». A cet effet, au MINT le programme de formation validé vise à leur doter une expertise Internationale. « Ceux qui sortiront de cette formation pourront travailler dans n’importe quel centre de visite technique dans le monde » a précise Divine Nbamome Nkendong, le Directeur des Transports Routiers. Et de préciser que dans l’optique de professionnalisation, les promoteurs des Centres de Visites Techniques devront demander au Ministère des Transports l’agrément pour leur contrôleur avant de pouvoir les employer. Cet agrément leur permettra d’avoir accès au système de sécurisation et au processus de délivrance de visite technique au Cameroun à l’aide d’un code d’accès unique dans le système. Où n’auront pas accès ceux qui n’ont pas de certification. Ainsi, la responsabilité des propriétaires des Centres sera dégagée pour devenir la responsabilité des contrôleurs.

Rôle capital du contrôleur technique 

C’est dire que la responsabilité du contrôleur est des plus importantes puisqu’il est censé garantir la sécurité du véhicule en procédant à la vérification minutieuse des différents points de contrôle définis dans le cahier de charges qui régit l’activité du contrôle technique de véhicules. Le Directeur des Transports Routiers, Divine Nbamome Nkendong, l’a bien illustré en rappelant les tristes souvenirs de 2017 où en un mois, le Cameroun a enregistré la perte de 117 personnes dans une série d’accidents de la circulation. L’un de ses accidents était causé par un acte irresponsable d’un contrôleur qui avait falsifié la visite technique d’un véhicule en modifiant le niveau de système de freinage d’un véhicule détecté qui était de 29%, pour le porter à 79%. Conséquence, aussitôt sorti du Centre de visite technique, ce véhicule a fait une sortie de piste pour cause de défaut de système de freinage et les 36 personnes à bord avaient perdu leur vie. C’est dire que le contrôleur se retrouve au centre de l’action dont les résultats dépendent de ses compétences. Et le contrôle technique des véhicules de manière périodique une nécessité. Seulement, les contrôleurs rencontrés au sortir de la première formation justifiaient cet état de chose par le fait que : « Si par jour, nous renvoyons deux véhicules pour des anomalies constatées, le propriétaire se met en colère en vous accusant de chasser ses clients, vous menace de licenciement, sinon vous inflige une pénalité pécuniaire sur le salaire. Des salaires qui sont déjà très minables ».

La baisse du nombre de visites techniques préoccupe l’ASACTV. L’association des promoteurs des Centres de Visite Techniques se plaint de la baisse du nombre de véhicules qui se présente dans les centres de contrôles techniques. Elle y voit deux causes : la reforme opérée dans le processus de délivrance de la vignette avec la solution Prooftag et le nombre de véhicule et la suspension depuis près d’un an des contrôles routiers surtout en zones urbaines qui compte environ 70% du parc automobile. Une sérieuse préoccupation au regard des statistiques du Ministères des Transports qui révèlent que : « L’état technique des véhicules est à l’origine d’au moins 20% des accidents de la circulation enregistrés au Cameroun ». Le Directeur des Transports Routiers au MINT interpelle les autorités de la région du Littoral où la situation semble préoccupante. « Le 27 septembre 2023, un échantillon de 317 véhicules a été contrôlé au niveau du rond-point Déido et seulement 62 de ces véhicules disposaient des visites techniques automobiles ». Et d’ajouter que : « Nous avons constaté l’augmentation à un taux de 31% des accidents de la circulation dans les villes urbaines. Et cela est dû aux comportements de tolérance qui se manifestent dans les axes interurbains ». Et le président de l’ASAC de lancer : « Nous interpellons notre Ministère de tutelle et les pouvoirs publics pour une répression permanente des usagers pour que les centres de contrôle technique ne restent plus désespérément vides comme nous le constatons aujourd’hui ».

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal L'Essentiel du Cameroun

Article publié dans le journal Le Quotidien

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