PORT AUTONOME DE DOUALA

La cérémonie de remise des médailles d’honneur de travail au personnel méritant du Port Autonome de Douala a eu lieu le 26 avril 2024 au Complexe multisport éponyme de Bonanjo. Elle était présidée par Monsieur le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale qu’accompagnait le Ministre des Transports, tutelle et du Gouverneur de la région du Littoral et le Gouverneur de la région du Littoral.

En prélude à la 138è fête Internationale du Travail qui se célèbre le 1er mai 2024, le Top Management du Port Autonome de Douala (PAD) a tenu à récompenser les 150 employés ayant atteint le cap de 10, 15 et 25 ans d’anciennetés cumulés dans la même entreprises ou avec leurs anciens employeurs. Si la majorité est en encore en activité, une minorité était déjà à la retraite. Au regard de l’ancienneté de certains, à l’instar du Directeur de l’Exploitation, Ahmadou Tidjani qui est à 28 ans d’ancienneté dans la même entreprise et qui a vu passer cinq (5) Directeurs Généraux et le passage de l’Office Nationale de Ports du Cameroun (ONPC) à Port Autonome de Douala  (PAD), ou de Crépin Marcel Abega Atangana qui est à 32 ans d’ancienneté et pour la circonstance a été récipiendaire des trois médailles d’honneur de travail (Argent, Vermeil et Or) tout porte à croire que le Directeur Général du PAD, Cyrus Ngo’o en moins de sept (7) ans à la tête cette entreprise qui est le cœur et le poumon de l’économie camerounaise mettait ainsi fin à plus d’une dizaine d’années sans que ne soit organisé cette «fête de l’excellence au travail à travers les médailles d’honneur du travail», dixit Grégoire Owona, le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS).

Patron et employés en symbiose

Un geste d’émulation du personnel. Témoignant ainsi qu’il est entretenu entre le Top Management et le personnel comme le thème de la célébration de la 138è Fête Internationale du Travail de cette année l’indique : «Un dialogue social constructif : facteur de promotion du travail décent et du progrès  social ».  C’est ce que affirmera avec emphase  la représentante du personnel, Mme Motassi. Elle qui a exprimé toute sa gratitude au Top management du PAD. Une reconnaissance qui n’a pas laissé indifférent le MINTSS. «Monsieur le Directeur Général, j’ai l’impression que le dialogue sociale est une réalité dans votre entreprise, je voudrai très sincèrement vous en féliciter», déclarera-t-il. Avant de préciser : «Le dialogue sociale n’est pas une faveur, ce n’est pas une pression supplémentaire que le personnel met pour être régulièrement reçu par la Direction générale». Pour autant, le Ministre Grégoire Owona va rappeler que cela ne doit pas donner les ailes aux représentants du personnel comme dans certains entreprises où «ils se croient être des co-gérants de l’entreprise». Toutefois, il a précisé que : «le dialogue social n’est certainement pas la seule condition, mais c’est l’une des conditions pour que l’entreprise progresse plus, progresse mieux et ait de bons résultats». Un rendez-vous très couru qui a mobilisé outre le Ministre de tutelle, Jean Ernest Massema Ngallé Bibéhé, Ministre des Transports ;  l’Etat-major du Gouverneur de la région du Littoral, les patrons des entreprises exerçant dans le domaine portuaire, les Directeurs et sous-Directeurs, les Directeurs Délégués des régies, le personnel et la famille des récipiendaires.

Effectivement, la porte-parole des délégués du personnel a relevé qu’«il faut être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître les changements visibles et palpables qui se sont opérés au port de Douala-Bonabéri depuis 2016». A son tour, le Directeur général, Cyrus Ngo’o a reconnu le rôle important que joue le personnel dans le vaste processus de normalisation de toutes les activités de son combinat portuaire, de rénovation, de modernisation et de développement des infrastructures et superstructures. Ce qui aura permis de transformer le visage de la plateforme portuaire en le rendant plus attractif, plus compétitif et plus performant. Ce qui vaut au port de Douala-Bonabéri de recevoir des organisations internationales et des institutions de notations entre autre, une meilleure appréciation. Non seulement, le Pad est classé désormais «Haut Standing et d'importance nationale dont  le poids  dans l'économie est particulièrement élevé». Et le port de Douala-Bonabéri est passé de la 12è à la 3è catégorie. Pour marquer toute sa reconnaissance dans la réalisation de ces vastes chantiers entrepris avec beaucoup de bonheur, le DG Cyrus Ngo’o dira aux récipiendaires : «Sentez-vous fier d’avoir été ou d’être encore au service du PAD et par ricochet de la nation ». Et d’ajouter : «Je formule le vœu ardent que ces médailles rappellent à cheque portuaire le devoir de fidélité, de don de soi, de loyauté et de reconnaissance vis-à-vis de l’entreprise et de la nation qui rendent possible tout ceci».

Reconnaissance de la nation

Par conséquence, la représentante du personnel a émis les doléances liées à une revalorisation des salaires pour rester en adéquation avec les résultats positifs réalisés chaque année. Sachant déjà que le PAD offre les meilleurs salaires dans le microcosme des entreprises camerounaises, le Ministre Grégoire Owona a demandé au personnel de tenir compte du contexte général de leur entreprise et de leur environnement. «C’est légitime de prétendre toujours à plus et à mieux. Je suis sûr que vous connaissez autant que moi ou plus que moi le niveau de salaire dans les autres entreprises sur la place de Douala». Et de poursuivre : «Il faut savoir jusqu’où il ne faut pas tirer la corde car elle peut se casser. La revendication des salaires est bonne mais je vous invite à observer autour de vous pour voir ce qui s’y passe. Il faut tenir compte de la garantie des emplois dont vous jouissez. Et des challenges qui s’offrent à votre entreprise». Quant aux vents contraires qui essaient de saboter cet œuvre gigantesque qu’il est en train de réaliser au port de Douala-Bonabéri, le MINTSS a exprimé toute sa gratitude au top management, tout en lui recommandant de garder le cap : «Les mécontents il y en aura toujours, les vents contraires il y en aura toujours. L’important, c’est que vous respectez les prescription du Chef de l’Etat, car c’est la référence qui est conforme à sa politique». Celle de faire du port de Douala-Bonabéri, la référence dans le Golfe de guinée.

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal L'Essentiel du Cameroun

Article publié dans le journal Le Quotidien

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