NAUFRAGE D’UN BATEAU AU GABON

Dans la nuit de mercredi 8 au jeudi 9 mars 2023, le navire Esther Miracle de la Compagnie Royal Coast a coulé au large des eaux de Libreville. Cela fait le troisième depuis le mois de décembre 2022. Les autorités gabonaises interpellées. Des 34 disparus, 5 rescapés ont été retrouvés vivant sur une île non loin de Sao Tomé et Principe.

Drame au Gabon. Un navire reliant Libreville au port pétrolier de Port-Gentil a chaviré au large des eaux de Libreville dans la nuit de mercredi 8 à jeudi 9 mars 2023. Le bilan est inquiétant. Le bateau transportait 157 personnes et membres de l’équipage, le premier bilan au matin de l’accident faisait deux (02) personnes décédées  dont un enfant et Ngum Emilia, une femme de nationalité camerounaise originaire du Nord-Ouest, épouse d’un Révérend pasteur d’une église de réveil installé à Port-Gentil, Elock Gabriel, lui-même rescapé ; 34 personnes étaient portées disparues; et 121 personnes sont sorties survivantes. Selon les autorités portuaires de Libreville, c’est entre 3 heures et 4 heures du matin que les premières alertes ont été données par les membres de l’équipage qui ont signalé la perte du contrôle du navire. Selon le Ministre Délégué des Transports, Eric Joel Bakale : « Le navire Ester Miracle de la Compagnie Royal Coast, qui faisait la liaison entre Libreville et Port-Gentil, a fait naufrage au large de Libreville dans la nuit de jeudi 9 mars aux environs de 3 h 58 min ».

Selon le témoignage de certains passagers, le navire était en état de surcharge exagéré, ce qui a favorisé l’affaissement de la cale et l’entrée de l’eau dans le bateau. Ils confient que dès que le navire a chaviré, c’était le sauve qui peut. « Nous avons sauté dans les eaux avec les gilets de sauvetages et monter dans les bouées gonflables de sauvetage. Malheureusement les secours ne sont pas vites arrivés. Le premier bateau de secours, un bateau de pêche est arrivé autour de 7 heures ou 8 heures du matin ». Pourtant, les autorités gabonaises se félicitent des dispositifs de secours qui ont été déployés par des volontaires et les équipes des sapeurs-pompiers qui ont déployé les gilets de sauvetage et les canoés pour récupérer les passagers en détresse en plein mer. Le bilan s’annonce lourd. Certains rescapés et membres des familles qui ont accouru au débarcadère du port de Libreville déclaraient avoir des membres de famille parmi les personnes non encore retrouvées. Pour certains, ils avaient cinq (05) et d’autres sept (07) enfants et autres membres de famille dans ce ferry qui a coulé. Les recherches ont permis de retrouver cinq (5) des trente-quatre (34) disparus sur une île voisine de Sao Tome et Principes.

Des rescapés mettent à l’index les membres de l’équipage qui ont préféré se sauver au lieu d’encadrer les premières opérations de sauvetage comme le prescrit le protocole maritime. Surtout, qu’ils témoignent qu’il y avait des personnes âgées et des handicapés qui avaient tout le mal de remonter des cales. Le gouvernement gabonais a déclaré avoir prescrit l’ouverture  d’une enquête pour établir les responsabilités de ce naufrage. C’est le deuxième accident du genre enregistré au large de Libreville en moins d’un mois. Le dernier remonte au 15 février dernier. Un navire camerounais dénommé MV Antonetta Limbe qui transporterait à son bord de la marchandise en provenance du Togo avait chaviré au port Môle de Libreville sans faire aucune victime. En fin d’année 2022, une barge chargée de produits pétroliers avait coulé, le 27 décembre 2022, dans les eaux de Mougambi. Selon des sources concordantes, ce bateau à fond plat qui appartient à Peschaud a été loué par Assala Energy pour le transport de gravier et l’essentiel matériel de la société pétrolière Assala Energy.

André Som à Libreville

 

Article publié dans le journal L’essentiel du Cameroun

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