Modeste Mopa Fatoing

Directeur Général des Impôts (DGI)

Qu’est-ce qui sous-tend cette mission de concertations à Douala ?

Je voudrais d’abord dire que nous sommes très heureux à la veille de la préparation de la loi de finances pour l’exercice 2023 de venir nous concerter avec le secteur privé. Le Président de la République, S.E Paul Biya a promulgué la circulaire sur la préparation du budget qui marque le coup d’envoi des opérations concrètes devant conduire à l’élaboration de la nouvelle loi de finances de la République du Cameroun. Cette loi de finances contient généralement d’importantes mesures fiscales qui intéressent au premier chef les opérateurs économiques. Les opérateurs économiques, nous l’avons noté, veulent non seulement comprendre les intentions des autorités dans le cadre de cette loi à venir mais également participer à la rédaction des mesures nouvelles. Nous l’avons remarqué ce matin à l’occasion des échanges et nous avons été sincères avec eux. Nous leur avons dit que ce sont eux qui sont généralement sur le terrain des affaires et qui connaissent la dure réalité du déploiement de leurs activités économiques et leurs contributions ne peuvent venir qu’enrichir et améliorer la qualité de notre loi de finances en ce qui concerne les mesures fiscales. Toute cette semaine, nous allons discuter avec eux, prendre leurs préoccupations, noter leurs sollicitations que nous allons  soumettre aux autorités pour une loi de finances qui respectent à la foi l’exigence de la mobilisation des ressources, mais également l’amélioration de l’environnement des affaires.

Etes-vous satisfait des premières rencontres

Au cours de nos échanges de cette matinée, nous avons fait une présentation sur les acquis, les reformes de modernisation de notre système fiscal et également les nombreux défis qui nous attendent encore. En ce qui concerne les acquis, nous avons partagé avec la communauté des affaires les importants progrès qui ont été enregistrés au plan fiscal en ce qui concerne la promotion socio-économique. Nous avons ensuite insisté sur les mesures qui ont été prises pour améliorer l’environnement des affaires. Les chiffres sont parlants et les progrès de notre administration à cet égard sont remarquables. Mais nous n’ignorant pas qu’il y a des défis et c’est pour cela que nous sommes venus à Douala échanger avec le secteur privé et voir comment ensemble affronter les défis du futur, d’un système fiscal performant dans un contexte de crise, crise sécuritaire, crise ukrainienne, mais également crise de matières premières. C’est ce que nous allons faire toute cette semaine et nous sommes convaincus que de ces concertations avec le secteur privé nous sortirons avec un projet de loi et de qualité, notamment en ce qui concerne n ce qui concerne les réformes fiscales.

Propos recueillis par M. N. NJOG

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