Un prêt de 7 milliards FCFA pour rendre opérationnelle la 2RC
17 août 2022MAIRIE DE DOUALA
Le Maire de la Ville de Douala et le Directeur général de la Banque UBA ont signé le mercredi 17 août 2022 la 2è convention de prêt de 7 milliards FCFA pour financer l’acquisition du matériel visant à rendre efficace la Régie Autonome des Routes et Constructions, nouvellement créée à la Communauté Urbaine de Douala.
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La voirie urbaine de Douala est en état de délabrement avancée. Il n’y a pas un axe routier de la capitale économique où les automobilistes circulent sans râler. Et pour cause, des nids de poules, des crevasses qui ont fini par devenir des lacs de cratères en cette saison pluvieuse essaiment le réseau viaire de la ville qui s’étend sur environ 5 000 Km, soit environ 700 Km de routes revêtues (Béton bitumineux et pavés) et 4 300 Km des routes en terre. Cet état peu reluisant rend la circulation difficile et certaines zones inaccessibles. Une situation qui ne cesse de susciter au sein de la population un élan de mécontentement et de réprobation à l’égard des élus municipaux en général et singulièrement le Maire de la Ville et les Maires des cinq Communes (urbaines) d’Arrondissement. Conséquence, leur côte de popularité ne cesse de s’écrouler vertigineusement au fil des jours. La faute, à leur incapacité à trouver des solutions à ces épineux problèmes de mobilité urbaine. Or, avant de devenir des lacs de cratères donnant l’impression d’être dans un champ de guerre qui a reçu des explosions des obus, ce sont des petits creux qui naissent sur la chaussée et dont l’inertie favorise cette expansion. Les experts soutiennent que plus la chaussée est dégradée, plus elle demande un important effort financier pour sa réfection. En revanche, un réseau routier en bon état est au cœur d'une saine économie.
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Le bilan actuel des réalisations internes des différents chantiers de la CUD n’est pas reluisant. Cela est dû en grande partie au fait que le parc des engins de la Régie existante de la CUD est très vétuste et obsolète. Sa capacité d'intervention rendue presque nulle. Faute de moyens humains et matériels. D’où l’impératif de restructurer la régie exercée par la CUD dans le domaine des travaux routiers, d’assainissement et d’éclairage public, mais aussi de corriger les dysfonctionnements et les lacunes observés dans la réalisation des chantiers d’entretien routier et autres dans la ville de Douala, exécutés par la régie interne de la CUD. C’est pourquoi, le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè, a, par Arrêté Municipal N°032/AM/CUD/CAB-MAIRE/2021 du 17 mai 2021, procédé à la création d’une Régie Autonome des Routes et Constructions, en abrégé (2RC). «Parce que notre ville a besoin d’une action profonde de nature à remettre en état son réseau routier qui, faut-il le dire, ne présente pas un visage reluisant en ce moment», explique Roger Mbassa Ndinè. Et d’ajouter : «Elle aura pour mission de mettre en œuvre des programmes relatifs à l’entretien et à la maintenance des voiries et réseaux divers dans la ville, en complément aux prestations classiques qui étaient jusqu’ici externalisées». Surtout qu’avec la lourdeur des procédures et les caprices des prestataires, l’exécution des chantiers liés à l’entretien des routes connait des lenteurs criardes. Pour rendre opérationnelle et efficace la 2RC, le Maire de la Ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè et le Directeur général de la Banque UBA, Jude Anele ont signé le mercredi 17 août 2022 une 2è convention de prêt de 7 milliards FCA. Au taux d’intérêt de 6,25% pour une durée de 54 mois dont 6 mois de différé partiel sur le principal.
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Ce financement va permettre l’acquisition d’équipements et d’engins destinés aux investissements de travaux publics nécessaires pour le bon fonctionnement de la 2RC, du renouvellement partiel des véhicules de service de la CUD et les dépenses connexes (y compris la maintenance). Pour le Directeur de l’Entretien et de la Construction des Infrastructures qui dirige la 2RC, l’ingénieur, Roger Francis Tchangang : «L’objectif recherché dans le cadre des prestations exécutées par la CUD, est d’améliorer ses moyens humains et équipements, la qualité des travaux d’entretien routiers (routes revêtues et non revêtues), assurer la durabilité de la voirie urbaine, limiter les inondations dans le territoire de la ville de Douala et maintenir un niveau optimal d’éclairage public. Et surtout à moindre coûts». Pour le Conseiller spécial du Maire et architecte de ce montage financier, Michel Lamine Mbassa : «Le partenariat public-privé entre la CUD et UBA est gagnant-gagnant, en ce que la première convention de prêt d’un montant de 3,2 milliards Fcfa avec un taux d’intérêt de 6,75% a respecté les échéances de remboursements». Et de préciser que ces fonds ont permis de lever auprès de la Banque mondiale un financement d’un montant de 42,338 milliards Fcfa du Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR). Ce prêt UBA était destiné aux indemnisations des populations de ce projet qui est destiné à un ensemble d’investissements en cours dans les Communes d’Arrondissement de Douala 3è et Douala 5è, comprenant : la construction de 22 Km voies bitumées, de 7,3 Km drains, et des 7,96 Km de voies tertiaires en pavés.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun