Le Groupe Marriott se retire du projet Nchi Nouako
25 juil. 2022EXPROPRIATION DE DIKOLO-BALI
Dans un communiqué rendu public par la Directrice de la Communication du Groupe hôtelier le samedi 23 juillet 2022, Marriott International annonce son retrait du projet de la construction d’un hôtel 5 étoiles sur le site de Dikolo-Bali.
/image%2F6688793%2F20220725%2Fob_de6c58_whatsapp-image-2022-05-16-at-11-51-56.jpeg)
Et si c’était un signe prémonitoire de l’issue de l’affaire qui oppose la communauté Sawa à Olivier Nchi Nouako, le porteur du projet mirifique de construction d’un hôtel 5 étoiles à Dikolo-Bali. Hôtel de dimension internationale d’une capacité en hébergement de 280 chambres et comprenant entre autre une salle de conférence de 1 000 places, une piscine, un centre d’affaires, d’un casino et des espaces de loisirs parmi des attractions en vue. Dans l’attente du rapport final de la Commission Ad hoc régionale mise en place le 30 mai 2022 et de la décision présidentielle du qui en suivre, une sortie officielle du Groupe Marriott International est venue jeter un pavé dans la marre. Dans un communiqué signé du 22 juillet 2022, le Directrice de la communication du Groupe Marriott International pour l'Afrique et le Moyen-Orient, Liza Ravenscroft dit se retirer de son partenariat avec les fonds d’investissement qui projette de construire un hôtel avec l’enseigne Marriott International. Ce qui vient lever toute équivoque sur ceux qui soutenaient que le Groupe Marriott n’était au courant de ce projet au Cameroun. En revanche, vient conforter les uns et les autres que cette firme hôtelière n'est ni propriétaire, ni associé, ni opérateur dudit projet hôtelier.
/image%2F6688793%2F20220725%2Fob_fa4d73_whatsapp-image-2022-07-13-at-14-27-06.jpeg)
Toutefois, elle précise le partenariat qui le liait avec le Fonds d’Investissement dénommé la Société d’immigration et Busines Canada. (SIBC), monté de toute pièce par Olivier Nchi Nouako, concernait uniquement les aspects bien spécifiques, en l’occurrence au volet de la commercialisation de la marque et de la gestion clientèle. Il ne fait pas de doute qu’après avoir étudié minutieusement le dossier Dikolo-Bali, la décision du Groupe Marriott a été surtout motivée parce que le staff management s’est rendu compte des violations énormes des droits humains sur lesquels il y tient comme la prunelle de l’oeil. D’ailleurs, le Communiqué précise que cette firme internationale tient à son attachement au respect scrupuleux des droits de l’Homme. Dans une de nos précédentes éditions, nous rappelions déjà que le Président Directeur du Groupe Marriott en Afrique, Asie et Moyen Orient Alex Kyriakidis, réagissant sur l’affaire de l’expropriation sauvage des habitants du village Dikolo-Bali, précisait que le Groupe Marriott vient siennes les mesures OCDE qui exigent que dans la réalisation des projets d’envergure comme la construction d’un hôtel le respect des Droits humains et des intérêts des communautés autochtones. Or dans le cas de l’expropriation des populations vivant sur le site de Dikolo-Bali, ces principes ont été bafoués.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun