Mme Mahel néé Marion Obam, 5è présidente nationale
28 juin 2022ELECTION AU SNJC
Les vingt ans du Syndicat National des Journalistes du Cameroun ont été marqués par tenue le samedi 25 juin 2022 à Douala, de son 5è Congrès électif. Les débats étaient très houleux et le pluraliste des candidatures a couvert d’un vernis démocratique le scrutin. Au finish, et pour la première fois une femme, dont le statut suscite la controverse a été portée à la tête du Bureau Exécutif National.
/image%2F6688793%2F20220628%2Fob_f38956_whatsapp-image-2022-06-28-at-14-36-59.jpeg)
Après Jean-Marc Soboth, Alex Azebaze, Cyriaque Ebolé Bola, Denis Nkwebo, la 5è tête de proue du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) depuis sa création en 2002 est une femme. Mme Obam Marion epse Mahel a été brillamment élue le samedi 25 juin 2022 à Douala à l’issu d’un scrutin pluraliste où trois listes étaient en compétition. Le 5è congrès électif du SNJC très tendu et très houleux a démarré aux environs de 10 heures pour s’achever vers 02 heures, lorsque les urnes ont livré leur verdict. Le Bureau du congrès qui a aussi officié comme Commission électorale dirigé par la doyenne Henriette Ekwe, assistée de Assogmo Necdem, membre de la section du Centre et Nelly Kassa, Chef service des médias privés et de la publicité, représentante Madame la Délégué Régionale de la Communication du Littoral ont proclamé les résultats alambiqués : Sur les 137 délégués attendus composant le corps électoral, 109 ont voté, 107 suffrages ont valablement été exprimés et les candidats ont été classés par l’ordre de mérite suivant : Marion Obam vient en 1ère position avec 54 voix, soit 50,4% en valeur relative, Aristide Ekambi la suit en 2è position avec 32 voix, soit 29,9% et Mathieu Nathanaël Njog occupe la 3è position avec 22 voix, soit 20,5%. Ce qui fait au décompte, 108 suffrages valablement exprimés au décompte final.
Des erreurs apparemment négligeables, mais suffisamment grave dans une élection pour engendrer des contestations en annulation. Heureusement les deux candidats perdants ne semblent être dans cette dynamique. Preuve qu’ils acceptent leur défaite et laissent prospérer l’unité syndicale en lieu et place d’un recours en annulation qui recevoir une forte adhésion au regard de la fronde enregistrée avant, pendant et après le congrès pour qualifier d’illégale sa tenue. Toute chose qui pourrait plonger le SNJC dans une implosion au regard de l’ampleur de la lézarde. C’est pour mettre fin à toute forme de spéculation que le malheureux candidat, Aristide Ekambi a reconnu sa défaite : «Le Littoral par ma voix félicite la camarade présidente Marion Obam pour sa brillante élection à la tête du Bureau Exécutif National ». En revanche, l’autre malheureux candidat, Mathieu Nathanaël Njog, tout en reconnaissant que c’est le choix des électeurs qu’il faut respecter: «Chaque organisation n’a que les dirigeants qu’elle mérite. Les délégués ont fait leur choix, il faut le respecter et ils doivent l’assumer », déclarera-t-il, il va relativise : «Le seul reproche que je porte contre elle, c'est qu'elle n'est plus journaliste pratiquante depuis des années, ce qui lui donne droit dans notre contexte particulier de pouvoir militer et d'occuper des postes de secondes zones dans les différents bureaux aussi bien au plan national qu’au niveau des sections ».
/image%2F6688793%2F20220628%2Fob_e2726a_whatsapp-image-2022-06-28-at-14-34-21.jpeg)
Au sortir du congrès, cette récrimination est porté une frange des membres parmi lesquels les frondeurs qui ont appelé de tous leurs vœux à l’annulation de ce congrès électif qu’il qualifiait d’illégal. Serge Aimé Bikoi, s’est questionné à haute voix : «Comment une femme patronne d'entreprise peut-elle être élue présidente de syndicat des employés de presse? Un(e) employeur(e) peut-il/elle défendre valablement les droits, problèmes et intérêts des travailleurs dans le contexte de la division contemporaine du travail ? Depuis quand les chefs d'entreprise deviennent-ils des leaders syndicaux ? » Cette récrimination revient comme un refrain dans les milieux syndicaux et dans certains milieux de le presse camerounaise où certains s’étonnent même que ce soit : «Les journalistes-électeurs qui soutiennent une impostures pareille. C’est inadmissible que nous sommes prompts à critiquer le pouvoir en place et les élections au Cameroun nous ne soyons pas rigoureux envers nous-mêmes ». C’est une lapalissade, lorsqu’on sait que le candidat Mathieu Nathanaël Njog a dans ses 3 minutes pour convaincre, a appelé les électeurs à voter le seul des trois candidats qui étaient encore journaliste pratiquant de terrain. Et dont les vingt années passé dans le leadership syndical du SNJC en fait un homme qui a l’expérience et le vécu. Malgré toutes ses récriminations qui ont même été Marion Obam reste zéine. Elle a déclaré: « Nous allons travailler à préserver les acquis » de ses prédécesseurs. Avant d’ajouter : «J’ai fait toute mes classes sur le plan international, sur le plan continental, et il n’était pas justifié que je n’ai pas une assise dans mon pays ».
/image%2F6688793%2F20220629%2Fob_2bb658_whatsapp-image-2022-06-26-at-01-02-21.jpeg)
Mais les observateurs avertis attendent véritablement qu’elle montre qu’elle n’est pas une présidente par procuration comme certains le susurre. «Aujourd’hui, il y a une rupture et une nouvelle page qui s’écrit au SNJC en mettant à sa tête une femme, une personne compétente sur le plan national, continental et international», va-t-elle déclarer pour rassurer les uns et les autres. Alors si elle a annoncé des formations pour donner les lettres de noblesse à la presse camerounaise, un recrutement massif, l’instauration du bilinguisme véritable au sein du Snjc, il reste que les membres l’attendent comme l’a prescrit la doyenne Henriette Ekwe dans l’action syndicale et à l’instauration de la bonne gouvernance dans la gestion des finances. La présentation du rapport financier dont elle était la cheville ouvrière puisqu’elle cumulait les fonctions de vice-président et trésorière a suscité un tollé qui a conduit à plusieurs heures d’arrêts des travaux. Ce qui a étalé au grand jour l’opacité qu’il y avait dans la gestion financière du SNJC tout au long du leadership de Denis Nkwebo à la présidence à la présidence du SNJC. Ce qui va obliger la présidente de l’Assemblée générale, Henriette Ekwe d’interrompre les travaux et a demandé au Bureau exécutif national sortant d’aller préparer un bilan chiffré et pas littéraire comme Hilaire Ham Ekoue a essayé de bredouiller. A la reprise des travaux, le BEN va présenter un pseudo bilan financier que les congressistes vont approuver malgré eux pour laisser avancer les travaux. Mais avec la satisfaction d’avoir montré que seul le congrès est l’organe suprême. L’autre temps fort a été la demande d’exclusion des membres, Joseph Olinga, ancien membre du BEN et ancien président de la section régionale du Centre, Thierry Eba, président de la Section régionale du Centre et Samuel Bondjock, Secrétaire à la Communication et aux Alertes de la section régionale du Centre. Il leur est reproché d’avoir mené des actions auprès des autorités administratives et judiciaires pour obtenir l’annulation de la tenue du congrès. Un congrès qui a eu l’onction, du Ministère de la communication représenté, des Directeur de Publication qui continuent à se réclamer journaliste à l’instar de Haman Mana du quotidien Le jour et Michel Eclador Pekoua de l’hebdomadaire Ouest Echos et des founding members Henriette Ekwé et Alex Guastave Azebaze.
Alain Noah Awana
Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun
NOUVEAU BEN DU SNJC
Présidente : Marion Obam (Litooral)
Vice-présidente chargée du genre : Elise Kenimbeni (Centre)
Vice-président chargé des relations internationales : Derick Barka (Nord-Ouest)
Secrétaire Général : Hilaire Hamekoue (Littoral)
Secrétaire Général adjoint chargé de l’organisation et à la mobilisation syndicale : Merline Ngwa (Sud-Ouest)
Secrétaire chargé de la solidarité : Christèle Yimga (Ouest)
Secrétaire chargé des Affaires Juridiques et du Contentieux : Jean Aranguema (Extrême-Nord)
Secrétaire chargé de la Formation : Njeck Sylvanus (Sud-Ouest)
Secrétaire chargé de la Communication et aux Alertes : Loris-Clet Adiang (Nord)
Trésorière : Ines Balla epse Ondoua (Sud-Ouest)
Commissaire aux comptes : Mouliom Sapit (Ouest)
Conseillers :
Roger Takala (Sud)
Aboubacar Dewa (Adamaoua)
Choves Low (Nord-Ouest)