La communauté Sawa a peur que cela ne soit qu’une diversion
28 juin 2022COMMISSION AD HAC
Le Gouverneur de la région du Littoral a signé le 30 mai l’arrêté portant création de la Commission ad hoc décidée lors de la réunion de crise tenue le samedi 28 mai 2022. Elle a un mandat d’un mois pour rendre sa copie, les assises restent très houleuses.
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La création de la Commission ad hoc chargée d’examiner les requêtes des victimes du déguerpissement du site Dikolo-Bali dans l’Arrondissement de Douala 1er, Département du Wouri comme avait décidé le Gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua lors de la réunion de crise qu’il a présidé le samedi 28 mai 2022 dans la salle de banquet de ses services a été actée par Arrêté régional N°058 du 30 mai 2022. Elle est composée de 28 personnes représentant l’administration territoriale, l’administration des Domaines, Cadastre et des Affaires Foncière, des élus du Conseil régional, de la Communauté urbaine, des Sénateurs, des députés, des victimes,... Elle a pour président, M. Aboubakary Haman Tchiouto, Secrétaire général de Service du gouverneur de la Région du Littoral. Elle a trois missions qui lui ont été assignées : - Vérifier le statut juridique de chaque déguerpi ; - Définir les limites de la DUP conformément au Décret du Décret 2020/0004 du 29 janvier 2020 ; - Recenser toutes les victimes collatérales et évaluer les pertes correspondantes. Au regard de ces trois missions, il est clair que l’objectif est loin de celui assigné par l’Assemblée générale extraordinaire du Ngondo à la délégation envoyée leur représenter à cette réunion de crise. Il s’agit de : «faire obtenir par un ultime recours auprès du Président de la République, Paul Biya, l’annulation de cette cession des terres de Dikolo ».
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A la deuxième réunion, le Président de la Commission Ad hoc a d’emblée appelé les uns et les autres à l’arrêt de la publication de la teneur très houleuse des assisses pour permettre à la commission de travailler plus sereinement et plus efficacement. Car 24 heures après la 1ère réunion, les réseaux sociaux étaient inondés par les comptes rendus destinés à l’intention des familles des victimes. Il en ressortait que certaine élites ont contesté la présence des représentants du promoteur Chi Nouako, et réclamé la présence de certaines personnalités ressources. En attendant les descentes sur le terrain, les autorités coutumières et les élites ont très vite fixé le cap de leurs attentes. Soutenant qu’au regard des éléments démontrant les incohérences de cette expropriation forcées aux allures d’une prédation foncière, il n’est plus question de définir les limites de la DUP, mais la faire tomber purement et simplement. A cet effet, l'honorable Marlyse Douala Bell a exigé que le travail se fasse de manière objective et qu’il ne s’agisse d’aller dans le sens de l'indemnisation, mais plutôt de la réparation du préjudice causé et la restitution de leurs terres. L’ancien Secrétaire général du Ngondo, Tété Valère Épée a rappelé la symbolique mystique que représente Dikolo dans l'échiquier de la tradition Douala. Mettant au passage en garde tous ceux qui essayeront d'insister à obtenir ces terres à la place des propriétaires légitimes. Il a rappelé que ce n’était pas innocent les 9 coups de tonnerres qui avaient retenti la nuit de la première sortie en noir. Et il a dit à aux membres de cette commission d'éviter de recevoir la foudre en cas de fourberie.
M. N. NJOG