Expropriations

L’expropriation aux forceps des habitants de Dikolo-Bali dont tous les observateurs, même ceux au somment de l’Etat s’accordent à reconnaitre le caractère barbare, traumatisant et choquant a permis de sonner l’alerte sur le niveau de violation en série des droits fonciers que vivent les populations de la sur le triangle national en général et celles de Douala en particulier. Il leur est brandi des arguments aussi bien de la propriété du domaine publique de l’Etat que celui du domaine privé de l’Etat. Dans la plupart de temps, ce sont les institutions étatiques qui sont à la reconquête des terres abandonnées et occupées par les autochtones et les populations recasées en leur temps par l’Etat. Mais aussi très souvent, ce sont les initiatives des particuliers qui bénéficient pour leurs forfaitures des soutiens dans les hautes sphères de l’administration publique. Hier c’était les habitants de PK14-PK17, de Mabanda, des emprises des 41Km des drains construits, aujourd’hui ce sont les habitants Essengue et Dikolo qui viennent d’être sauvagement déguerpis et demain ce sont les populations de Youpwe, Dindé (Bois des singes), Mabanda (Pêcherie Bamenda), New-Bell, Ndogbati-Bepanda Omnisport qui sont depuis quelques semaines sur le qui-vive. Autant de litiges fonciers, qui font dire à la société civile avisée qu’autant dans le monde, les expropriations seront la cause de la 3è guerre mondiale qu’au Cameroun, elles seront inéluctablement le déclic d’un un soulèvement qui pourra prendre des allures politiques et sociales au point d’ébranler le pouvoir en place. Il est urgent que les lois de la République et les conventions internationales y afférentes soient appliquées afin de respecter les procédures et préserver les droits des victimes. Auquel cas, attention à l’irréparable.

M.N.N.

 

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