CRISES SÉCURITAIRES

La dernière attaque meurtrière des groupes armés séparatistes a été enregistrée le mardi 12 avril 2022 à Kumbo. Quelques jours plutôt, le 8 avril, un enlèvement des séminaristes relâchés 24 heures plus tard s’est ajouté aux faits d’armes des groupes terroristes qui sévissent dans le Sud-Ouest. Région où le 2 mars 2022 un attaque meurtrière a fait des morts à Tiko.

Le Délégué régional de l’Administration pénitentiaire du Nord-Ouest, Theodore Khiga a été tué avec quatre de ses collaborateurs dans la matinée du mardi 12 avril 2022 dans une embuscade tendue à la sortie de Kumbo par l’une des bandes armées séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones. Il revenait de Nkambe où il était allé présider l’installation du Régisseur de la prison de production de ladite ville. Sur le chemin de retour pour regagner Bamenda, l’autorité pénitentiaire a décidé d’emprunter la route passant par Kumbo, malgré la réticence des autorités locales et celles de ses collaborateurs de Nkambe qui se sont évertués à le conseillé de reprendre le chemin par lequel il est arrivé à l’aller. C’est-à-dire celui de Magba. Selon le bulletin de renseignement dont nous avons eu accès, le nouveau Régisseur de Nkambé, (Chef-lieu du département du Donga-Mantung),  qui retournait lui aussi à Bamenda, faute de pouvoir convaincre sa hiérarchie de reprendre le chemin aller, va quitter le cortège du Délégué régional pour emprunter la route de Magba. C’est ainsi que son véhicule sera attaqué à la sortie de Kumbo dans le village Kikaikelaki sur la piste qui mène à Bamenda et il sera tué avec quatre de ses collaborateurs à savoir le Major, Awono ; l’Intendant de prison, Nang Lionel ; les deux gardes du corps du Délégué. Selon, le Gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique affirme également que la délégation avait refusé d'être accompagnée par une escorte militaire.

Dans la journée du 7 avril 2022, cette fois, à Bachuo Ntai, dans la région du Sud-Ouest, 33 étudiants à la prêtrise du Grand séminaire de cette localité ont été kidnappés alors qu’ils quittaient  le bâtiment principal en véhicule pour rejoindre leurs dortoirs. Conduit en brousse, leur ravisseurs vont dans un premier temps réclamer une rançon de 25 millions Fcfa. PAuis, ils vont revoir leur prétention à la baisse, soit 6 millions. 24 heures plus tard, ils vont décider de tous les relâcher. A en croire, le père Humphrey Tatah Mbuy, Responsable de la communication de la Conférence nationale des évêques du Cameroun, aucune rançon n’a été payée. Toutefois, rappelle qu’au mois de février 2022, Le prêtre rappelle que cette affaire intervient à peu près un mois après que des hommes armés ont brûlé l'école de filles d'Okoyong à Mamfé, à seulement 8 kilomètres. Toujours dans la région du Sud-Ouest, le 2 mars 2022, le Maire de la commune d’Ekondo Titi Kenneth Ene Nanji, le Président de la section RDPC de la localité, Ebeku William et deux proches collaborateurs du Sous-préfet de l’Arrondissement éponyme, ont tués lors d’une attaque terroriste.

Mathieu Nathanaël NJOG

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