Le poste le plus convoité et à pourvoir
20 déc. 2021SECRETAIRE GENERAL
Au lendemain de la brillante élection de Samuel Eto’o Fils à la présidence de la FECAFOOT, tous les regards sont focalisés sur les nominations à venir à des postes clés de l’administration parmi lesquels celui du Secrétaire général, véritable patron de l’administration de cette instance faitière national du football. Plusieurs noms sont dans les starting-blocks.
/image%2F6688793%2F20211220%2Fob_1e8034_banlock-benjamin-didier.jpg)
Il ne fait pas de doute que le nouveau patron du football camerounais, la légende mondiale, Samuel Eto’o Fils en décidant de s’engager pour l’élection à la présidence de la Fédération Camerounais de Football (FECAFOOT), il avait savamment muri son ambition. Rien n’a été fait au hasard. Il s’est là où il va et avec qui, il va cheminer. Le déroulé de sa campagne indique à suffisance qu’il a tout réglé jusqu’au timing. C’est dire qu’il a certainement une idée de celui qui occupera le poste de Secrétaire général de la FECAFOOT. Un poste qui devrait normalement requérir un appel d’offre international. Seulement, si cela demande des qualifications intrinsèques en management, une compétence requise dans la gestion administrative, une technicité dans la programmation annuelle et prospective des activités, et une expertise en rédaction des projets, il reste que dans les fédérations comme dans toute association, c’est un poste où il faut une personne de très grande confiance.
En attendant que cela se dessine, plusieurs personnes aspirent au graal. Il y a évidemment, le Secrétaire général par intérim en poste, Parfait Siki Awono, qui n’a rien demandé, recruté au poste de Directeur de la communication, il s’est retrouvé à assurer l’intérim à plusieurs reprises lors des absences du titulaire du poste sous la mandature de l’ex-président Séidou Mbombo Njoya. Il a fini par le nommé au poste après le licenciement du titulaire du poste, Banlock Jacques Didier. L’appétit venant en mangeant, il n’est pas exclu qu’il espérait se voir confirmer au poste si le président Séidou venait à gagner, même s’il se susurrait des deals sur le poste, avec le probable retour à la Poutine de Tombi à Roko Sidiki. Dans les coulisses de la FECAFOOT, des rumeurs faisaient état de ce que le Directeur des Affaires Juridiques, Albert Ayomba, convoitait aussi le poste. Il estimait avoir suffisamment fait ses classes dans la maison et donner du sien dans les combats pour mériter cette confiance.
En revanche, les observateurs avertis pensent objectivement que s’il y avait un profil de carrière à la FECAFOOT, il y a longtemps que Paul Mebizo’o, Directeur des compétitions nationales et internationales, principale cheville ouvrière depuis des dizaines d’années méritait d’être promu à ce poste. Conscient, les différents Secrétaires généraux le redoute au point qu’il est chaque fois exclu même lorsqu’il faut simplement lui faire assurer l’intérim du poste. Ce qui lui reviendrait logiquement. La preuve, pour l’éloigner, il avait été nommé par Séidou Mbombo Njoya pour occuper le poste de Secrétaire général de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC) sous la présidence du Général Pierre Semengué. Il devrait servir de caution pour l’apaisement de la tension entre la FECAFOOT et la LFPC. Malheureusement, tout est parti en vrille avant même que cela ne se matérialise.
Le jocker annoncé pourrait être, Banlock Jacques Didier qui devrait reprendre le poste qu’il a perdu à la suite d’un licenciement abusif pour délit d’amitié avec Samuel Eto’o Fils. Une loyauté qui risque être récompensée à juste titre. Car on sait que son retour au pays, revenant de Russie a été sous l’instigation de l’ancien capitaine des Lions Indomptables qui l’avait imposé comme SG au Comité de normalisation présidé par Me Dieudonné Happi. Entrainant un licenciement abusif de son prédécesseur Blaise Moussa. Conséquence, cela vaut à la FECAFOOT une condamnation à lui payer une indemnisation de près de 300 millions francs CFA. Même si pour certains observateurs, pendant tout le temps passé précédemment à ce poste, il n’avait véritablement pas imprégné sa marque. A son corps défendant, son entourage soutien qu’avec un CDD, l’exécutif de Séidou ne lui avait pas laissé les coudées franches, interférents sur toutes ses prérogatives. Surtout que la brouille Séidou-Eto’o était survenue six mois simplement après la prise de fonction du nouvel exécutif élu en décembre 2018. Corollaire, il s’était réduit à jouer les yeux et les oreilles de son mentor dans la perspective des élections qui se profilaient à l’horizon. Ce qui a permis à Samuel Eto’o Fils d’avoir la pleine mesure de l’état de santé de la FECAFOOT et de pouvoir lui administrer un traitement de choc.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun