COMMUNE DE DIBOMBARI

La session ordinaire du Conseil municipal de la Commune de Dibombari consacrée au vote du budget présidée par le préfet du Moungo, Yves Bertrand Noël Ndjana s’est régulièrement tenue le 22 décembre 2021 dans la salle des actes de ladite Mairie, malgré le boycott d’une frange des conseillers qui espéraient faire échec à l’atteinte du quorum.

Prévu à 11 heures, c’est à 14 heures que les travaux de la session ordinaire du conseil municipal de la Commune de Dibombari consacrée au vote du budget ont démarré. Ce retard a fait penser que le conseil municipal ne va plus se tenir, surtout qu’une frange des conseillers municipaux frondeurs conduit par le 1er adjoint au Maire, S.M. Elongo Kingue Samuel avait décidé de boycotter cette session et empêcher le conseil municipal de se tenir pour cause de non atteinte du quorum. Mal leur en a pris, car à la vérification du quorum, les 2/3 avaient répondu présent soit vingt (20) conseillers physiquement présents six (06) procurations sur les 35 conseillers que compte cette commune. Ainsi levant tout équivoque, le Préfet du Moungo, Yves Bertrand Noël Ndjana accompagné du Sous-préfet de l’Arrondissement de Dibombari, Philippe Ngo’o Mébé et tout son état-major va demblée s’excuser et justifier son retard : « Je m’excuse pour le retard qui était indépendamment de notre votre. Nous étions avec le Ministre des Mines et du Développement Technologique, Gabriel Dodo Ndoke qui était dans notre département pour présider la cérémonie d’inauguration d’un Centre D’incubateur Polite de Manioc que la Chambre de Commerce des Industries, des Mines, et de l’Artisanat du Cameroun a installé à Bwadibo ».

Budget ambitieux et réaliste

Par la suite, les travaux vont être conduits dans le respect scrupuleux de l’ordre du jour avec la lecture des rapports des différentes commissions et la présentation du projet du budget de l’exercice 2022. Un budget porté par les recettes fiscales et les centimes additionnels communaux issu du tissu agro-industriel, notamment la taxe sur les transports des produits des carrières et les droits de permis de bâtir ainsi que les subventions diverses à l’instar de celles du FEICOM à hauteur de 356 920 000 FCFA destinées aux travaux de construction des logements sociaux et d’autres partenaires étrangers pour un montant de 437 500 000 FCFA que le programme de développement économique et social des villes secondaires va financer sur 5 ans. Ce qui va équilibrer en recettes et dépenses, le budget de l’exercice 2022 de la Commune de Dibombari a la somme de 1 338 740 908 FCFA. Il est reparti en dépenses de fonctionnement pour un montant de 774 320 708 FCFA soit en valeur relative à 58% et en dépenses d’investissement pour un montant de 564 420 00 FCFA soit en valeur relative à 42%.

Menace de destitution du 1er adjoint

Si les dépenses de fonctionnement permettent à la Commune de faire face à ses charges et obligations courantes, les dépenses d’investissement sont celles qui permettent à la commune la réalisation des équipements, bâtiments et infrastructures ainsi que l’acquisition du matériel relatif à la réalisation des travaux dans les domaines économique, sociale, sanitaire, culturel, sportif et éducatif. Les commissions ont axé les priorités des réalisations à la question de l’accès à l’eau potable, l’éclairage public, le soutien au secteur éducatif et l’entretien routier dans toute la commune. De même la Commission des finances a pris une résolution demandant au préfet de destituer le 1er adjoint au Maire, S. M. Elongo Kingue Samuel pour absentéisme notoire et son remplacement conformément aux dispositions des textes en vigueur. Soutenant que depuis plus de 8 mois, il n’a plus occupé son bureau à la Mairie, mais perçoit régulièrement son salaire, les indemnités et les avantages liés à sa fonction. C’est certainement informé de cette menace de destitution qu’il décidera de sortir du maquis avec sa bande de conseillers frondeurs pour rejoindre la salle des travaux dans un accoutrement infamant. Culotte jeans pour le 1er adjoint au Maire et une tenue de fille de la rue de la joie (avec sous-vêtement cycliste de couleur noire) pour une conseillère municipale. Malheureusement, ils arriveront à la fin des travaux au moment de chanter le refrain de l’hymne national qu’ils ont voulu empêché en vain.

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun

 

 

 

 

 

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