Le Sous-préfet de Douala IIIè fait interpeller plus de 200 personnes
23 nov. 2021DÉVIANCE A DOUALA
L’opération coup de poing a été menée le week-end du 20 au 21 novembre 2021 par l’autorité administrative de l’Arrondissement de Douala 3è dans les Snack-Bar-Dancing de son unité de commandement où étaient mis en spectacles des jeunes garçons et filles qui se livraient à des spectacles de strip-teases avec ébats sexuels.
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Dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21 novembre 2021, le Sous-préfet de l’Arrondissement de Douala IIIè, Laurent Victor Ayissi Mvogo, accompagné d’une escouade des forces de maintien de l’ordre (Police et Gendarmerie) et appuyée par la police municipale de la Mairie de Douala 3è a mené une opération commando dans les Snack-Bar-Dancing ciblés de son unité de commandement. La descente musclée ainsi menée dans les quartiers Nylon, Village, Brazzaville et Logbaba où les renseignements avaient permis de localiser ces lieux de détentes pour les couche-tard et seigneurs de la nuit, depuis peu pervertis en des salles closes où des jeunes garçons et filles se livrent en spectacle à des pratiques obscènes sous le regard des consommateurs qui se délectent à cœur joie. Lors de cette opération commando, l’autorité administrative et sa suite ont pris en flagrant de délit des jeunes filles âgées de 16 à 25 ans qui sont utilisés comme des sandwiches qui se livrent en compagnie des jeunes gens à des spectacles de strip-teases auréolés de compétitions de pratiques sexuelles à la vue et au touché d’un public enivrés de joie qui ne cessent de les encourager, les ovationner à tout rompre et les filmer avec les téléphones portables androïdes sous l’effet des musiques savamment choisies et distillées par les DJ de ses débits de boissons.
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Dans les mailles du filet plus de 200 personnes parmi lesquels une cinquantaine de jeunes filles de moins de 19 ans, les propriétaires et gérants, les serveurs et les clients ont été mis aux arrêts dans les différentes unités de police et de gendarmerie de cette circonscription administrative. Mais aussi, la pose des scellés dans une dizaine de ces Snack-Bar-Dacing. « Cette opération nous a permis de débusquer plusieurs nids de perversions où une cinquante de jeunes filles étaient en tenue illicite et prêtes à l’action.», affirme Laurent Victor Ayissi Mvogo. Ceux qui seront retenus dans la prévention de la loi devront répondre devant les juridictions compétentes. « Nous avons mené une première action qui a conduit à la pose des scellés dans ces débits de boissons transformés en lieu de divertissements sexuels. Elle sera suivie des suspensions pour une période donnée et pourquoi pas des fermetures définitives », soulignera-t-il, avant de conclure : «La police administrative a fini son travail, quitte maintenant à l’appareil judiciaire de prendre le relais ». Les contrevenants sont exposés aux délits « d’outrage public à la pudeur et atteinte à la moralité publique » qui sont réprimés par le code pénal qui les expose à des peines d’emprisonnement de 6 mois à 5 ans et des amendes pécuniaires de 20 000 FCFA à 500 000 FCFA.
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La pratique n’est pas nouvelle. Dans les différentes villes du Cameroun, ces lieux de plaisirs où les jeunes filles se donnent en spectacles de strip-tease en petite tenue pullulent et se veulent discrètes pour le bonheur des touristes et seigneurs de la nuit. Seulement depuis peu, sous l’effet des vidéos virales des pratiques qui se font dans les maisons closes en Occident et en Asie, mais aussi pour faire face à la concurrence féroce que se livrent ses lieux de détente dans un environnement où la distance réglementaire de 200 mètres entre deux débits de boissons n’est pas respectée par les autorités administratives en charge de délivrer les autorisations d’exploitation. Corollaire, les propriétaires et gérants se sont laissés aller à des offres promotionnelles pernicieuses pour être attractifs : - Lundi Bikini, Mardi sexy, Mercredi masters, Jeudi des filles, Vendredi sans caleçon,… certains en mal de créativité ont vite fait de plonger dans la déviance. Recrutant des jeunes garçons et filles pour leur livrer à une sorte de proxénétisme déguisée. Celle non plus de se livrer en spectacle de strip-tease mais de pousser le vice en se laissant aller à des ébats sexuels en public. La goutte d’eau de trop a été franchie avec la diffusion des vidéos devenues virales des jeunes couples qui se livrent à des ébats sexuels. «Nous avons été saisis par plusieurs informations concordantes appuyées par des vidéos virales qui ont circulé sur la toile et qui montraient que la moralité publique est en train de prendre un sérieux coup notre arrondissement », confiera le Sous-préfet.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans L'essentiel du Cameroun