DIGITALISATION DES PARKINGS

Le lancement de la phase pilote du projet de digitalisation des parkings payants aura lieu le 5 novembre 2021. Il est réalisé avec le partenariat technique de la start-up Eza Park. Il marque la volonté du Maire de la Ville de Douala d’accompagner les innovations entrepreneuriales qui répondent aux défis de sa cité.

Le débat organisé lors de la cérémonie de récompense des prix du concours EDF Pulse Africa (Tour – Cameroun) sur le thème : « Quelle rôle donner à l’innovation entrepreneuriale dans le développement du secteur énergétique au Cameroun », le Maire de la Ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè a affirmé sa volonté à accompagner les projets d’innovation entrepreneuriale adaptés au développement local. «S’il y a des start-ups innovants qui répondent aux problématique des populations dans l’optique d’améliorer leurs conditions de vie, nous sommes preneurs », affirmera-t-il. C’était sans compter que la Mairie de la Ville de Douala était déjà dans en train de finaliser un partenariat avec le promoteur d’une innovation entrepreneuriale dénommée : Eza Park portant sur la gestion digitalisée des stationnements dans les parkings payants. La phase pilote du projet de digitalisation des stationnements dans les parkings payants sera lancée officiellement le 5 novembre 2021. Dans cette perspective, le marquage de la zone pilote du parking digitalisé a eu lieu la semaine dernière sur les artères du quartier administratif de Bonanjo dans l’Arrondissement de Douala 1er.

La Sous-directrice de la Gestion de la Circulation à la Communauté Urbaine de Douala (CUD), Mme Arlette Alemoka a souligné chez notre confrère Mundi Pena dans le cadre du Magazine radiophonique de la CUD « Mundi Mwasu » qu’«Il s’agit de révolutionner, de faciliter et d’apporter des solutions aux problèmes de stationnement dans la ville de Douala conformément à sa vision de modernisation et de développement 2020/2025 ». L’objectif étant par ricochet de lutter contre le désordre urbain et de sécuriser les recettes générées. La problématique du stationnement constitue une véritable préoccupation pour l’exécutif de la Mairie de la ville de Douala. Avec officiellement, environ 5 millions d’habitants, la capitale économique du Cameroun est confrontée à un problème majeur le désordre urbain et par ricochet de la mobilité dans la cité capitale économique. Un problème majeur face auquel tous les exécutifs qui se sont succédé à la CUD, se sont cassés la figure. L’exécutif en place dit en faire son cheval de bataille.

En juin 2021, L’exécutif de la CUD a lancé le plan d’action portant sur «la professionnalisation et l’assainissement du secteur du transport par moto-taxis». Il porte sur l’aménagement des aires de stationnements aménagés sur 24 sites identifiés. Malheureusement, le projet piétine et fait dire aux populations que ce n’était que de l’enfumage comme beaucoup d’autres qui ont été annoncés. Dans ce même élan, l’exécutif de la Mairie de la Ville Douala avait annoncé la modernisation de son système urbain de stationnement qui sera officiellement lancé dans sa phase pilote le 5 novembre 2021. Mais pour plusieurs observateurs, ce projet de digitalisation des parkings payants aura toute la peine de trouver une adhésion du grand nombre des automobilistes. D’abord parce que l’incivisme s’est gangréné au sein de la population camerounaise en générale et celle de la ville de Douala en particulier. Ensuite parce que la qualité de la connexion internet qu’offrent les opérateurs de téléphonie mobile est approximative, le niveau de pénétration de l’internet est encore faible et son coût semble élevé malgré le sentiment trompeur que la prolifération des smartphones peu laisser croire. Mais aussi parce que les usagers ont le sentiment de payer doublement. D’abord, le tarif de stationnement mais aussi le coût débité de la connexion internet. Enfin, on est en droit de se demander qu’en est-il de la bataille entre la CUD et les Mairies d’arrondissement dans la gestion de ces recettes directes de ces dernières ?

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun

 

 

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