Les maladies cardio-métaboliques au cœur des travaux
23 oct. 2021JOURNEES SCIENTIFIQUES ET MEDICALES DE DOUALA
Du 19 au 23 octobre 2021, la ville de Douala a vibré au rythme de la 1ère édition des Journées scientifiques et médicales de Douala. Une co-organisation de la Communauté Urbaine de Douala et l’Université de Douala en partenariat avec l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne. Au menu, des conférences-débats et des consultations gratuites sur une dizaine de sites étoilés dans la capitale économique.
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L’organisation de la 1ère édition des Journées Scientifiques et Médicales de Douala (JSMD) intervient dans un contexte de la pandémie du Covid-19 dont les ravages ont plus ou moins affectés le déroulement. L’une des incidences est l’absence physique de la délégation de l’Université Jean Monet de St. Etienne qui s’était pourtant envolée pour Douala. Malheureusement, les contraintes sanitaires ne l’ont pas permis d’atteindre la destination parce que refoulée à l’aéroport d’Istanbul. Elle a eu une participation via le digital. L’autre incidence a été l’absence de la présidente du Comité d’organisation, Pr… ci-devant Doyenne de la Faculté de Médecines et des Sciences Pharmaceutiques (FMSP) de l’Université de Douala qui s’est mise en quarantaine après avoir contracté le Covid-19. Tenues autour du thème «Impact socioprofessionnel des maladies cardio-métaboliques : apport des nouvelles technologies dans le contrôle et la prévention», Pr. Samuel Honoré Mandengue, Président du Comité scientifique justifie que : «Le choix de ce thème a été motivé par le taux élevé de mortalité et de morbidité dû aux maladies cardio-métaboliques, première cause de décès dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ».
Pour le Maire, Dr Roger Mbassa Ndinè, l’organisation des JSMD à caractère internationale avec la participation de l’Université Jean Monet de St. Etienne revêt un caractère particulier. Et pour cause, cette initiative entre dans la volonté de l’exécutif de la Mairie de la ville de Douala de mettre en œuvre une politique de la santé communautaire et de la recherche scientifique dans la ville de Douala. Une cité où l’accès aux soins de qualité reste encore limité en dépit de l’amélioration des structures de santé, l’augmentation des formations sanitaires de qualité et la multiplication des opérations de vaccination. «Nous avons tous constaté les ravages de la pandémie du Covid-19 qui a mis en avant la nécessité de développer les mécanismes de protection des populations contre les risques sanitaire », soulignera Mbassa Ndinè. Et d’ajouter que « Nous sommes engagés dans une grande réflexion de l’amélioration de l’accès aux soins de santé des populations dans la ville de Douala dont la finalité sera la mise sur pied en complément de la couverture santé universelle, d’une couverture santé avec une Mutuelle Santé qui permettra aux populations socialement vulnérables d’avoir accès à des soins et médicaments d’urgence ».
Les JSMD ont connu une importante contribution scientifique avec 16 conférences organisées pendant ses trois jours à l’amphi 1000 de la FMSP au campus de Logbessou PK. 17, avec une participation assidue des étudiants de 5è et 6è années. En revanche, les séances de consultations et dépistages gratuits offertes sur une dizaine de sites étoilés dans les cinq arrondissements urbains de la ville de Douala et entièrement pris en charge par la Mairie de la ville de Douala n’a pas connu une forte affluence. Ce qui n’a pas permis d’atteindre l’un des objectifs qui était de rassembler environs 50 000 personnes autour de ce rendez-vous. Mais pour le Recteur de l’Université de Douala, Pr Magloire Ondoa, à travers les JSMD, « l’Université de Douala a décidé de sortir pour se faire voir, en faisant savoir ce qu’elle sait faire». Rappelant que : «Beaucoup de choses sont faites à l’Université de Douala mais pas généralement portée à la connaissance du public (…) Il est temps que l’on remarque ses progrès enregistrés en termes d’innovations». Il soutiendra que garce aux travaux émergeront des rapports scientifiques les deux universités auront des éléments d’appréciation de l’impact des pathologiques qui entrave le fonctionnement de la ville de Douala. On comprend pourquoi malgré un sentiment d’inachevé, toutes les parties étaient unanimes pour que cette l’expérience soit renouvelée voire institutionnalisée.
Mathieu Nathanaël NJOG
Publié dans le journal L'essentiel du Cameroun