HOPITAL LAQUINTINIE DE DOUALA

Sur les pas de son prédécesseur Pr. Richard Ndjock, le Directeur général de l’Hopital Laquintinie de Douala, Pr. Noel Emmanuel Essomba a, en un an de fonction, réussi à métamorphoser par une éclatante de propreté, des prestations améliorées et un relèvement de son plateau technique cette formation hospitalière.

Le Ministre de la Santé publique (MInsanté), Manaouda Malachie était le 15 octobre 2021 à Douala pour visiter l’état des aménagements des formations hospitalières (Hopital Général, Hopital Gényco-obstrétrique et l’Hopital Laquintinie) devant être sollicitées pour la Can Total Energies Cameroun 2021.  24 heures avant le passage de la Task force conduite par le Ministre d'Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Accompagné par le préfet du Wouri, Benjamin Mboutou, c’était l’occasion du Minsanté de présider la cérémonie de réception des infrastructures visant à relever son plateau technique. Il s’agit de : - une Centrale de production autonome d'oxygène, - un Centre d'hémodialyse, - un Centre de prise en charge 3.0 (ORL, Ophtalmologie, Odontologie), - une augmentation de la capacité de la morgue de (100, 150, et 600 places aujourd'hui), et - un Centre de prise en charge de drépanocytose. Cet hôpital de référence de 2ème catégorie a retrouvé la splendeur et l’attraction de son inauguration en 1931 lorsqu’elle se dénommait Hôpital indigène de Douala. Appellation discriminatoire et raciste parce qu’il était réservé essentiellement aux patients noirs dont l’accès à l’Hôpital Général de Douala (Hôpital Nachtigal sous la colonisation allemande, aujourd’hui bâtiment abritant le GMI) leur était formellement interdit. Drôle de coïncidence, cette année, l’hôpital Laquintinie de Douala (HLD) célèbre son 90è anniversaire. Celle qui passe depuis son ouverture pour être la polyclinique publique de Douala a pour mission d’assurer au quotidien la prise en charge médicale et médico-sanitaire qualitative et quantitative des patients souffrant des maladies endémiques, et de répondre à des cas d’urgence lors de grands événements que ce soit sportifs, des catastrophes, des pandémies ou des épidémies. Ce qui justifie qu’il est la formation hospitalière la plus courue de la région du Littoral.

Offrant en prestation de soins et des services d’un grand éventail de spécialité à des tarifs les plus sociables du marché. Avec entre autres : - Le Département d’Hygiène et technologie médico-sanitaire avec ses services phares que sont la maintenance des équipements médicaux, la stérilisation centrale et l’hygiène hospitalière et environnementale. - Le Département de gynécologie obstétrique avec ses services de maternité et de protection maternelle. - Le Département de Pédiatrie avec son service de néonatologie  qui abrite une unité de bébé kangourou  de référence en Afrique centrale et son Centre de prise en charge des Drépanocytaires. - le Département de Médecine avec 9 services spécialisés : la cardiologie et la neurologie  qui se démarquent avec leur unité de soins intensifs, la gastro entérologie, la psychiatrie, le Centre des maladies respiratoires, l’endocrinologie, l’infectiologie, la rhumatologie et la dermatologie. - Le Département de Chirurgie et Disciplines affinitaires avec 6 services : la chirurgie pédiatrique, la neurochirurgie, ORL, l’ophtalmologie dirigée par un professeur agrégé spécialisé en chirurgie de l’orbite, l’urologie, l’orthopédie et traumatologie en voie de devenir une référence pour la sous-région au regard des prestations et des équipements qui lui sont dévolus, et la chirurgie générale. - Le Département des Soins et Services pluridisciplinaires avec 05 services : le Centre de traitement agréé de prise en charges des PVVIH, l’oncologie, les consultations externes, l’hospitalisation de Haut et de moyen standing,  et les soins et services conventionnés avec une unité Santé et sécurité du personnel. - Le Département des Sciences d’appui au diagnostic et au traitement avec ses 05 services : le service de biologie clinique engagé dans un processus de certification par l’OMS et possédant déjà une étoile, le service de la pharmacie et le service  d’imagerie et exploration fonctionnelle équipé entre autre d’un scanner de 16 barrettes, le service d’anatomo-pathologie qui couvre efficacement l’unité  de thanatopraxie qui est d’une grande aide aux enquêtes de la justice puis  enfin la Banque de sang dont la référence sous régionale est acquise. - Le Département Urgences-Anesthésiologie et Réanimation avec ses 2 services est un pôle d’excellence pour la prise en charge des urgences médicales et chirurgicales. Par ailleurs l’unité de réanimation est la plus grande de la ville de Douala avec une capacité d’accueil d’environ 16 lits.

Une métamorphose grandeur nature

En dépit de tous ces atouts, l’Hôpital Laquintinie de Douala avec plus de 600 lits, pas moins de 122 médecins dont 88 spécialistes, était longtemps perçu comme un mouroir au regard de sa vétusté, de son insalubrité, de la corruption rampante et de la qualité des soins au rabais. Il a fallu attendre le passage du Pr Richard Ndjock comme Directeur (2016-2020) de l’un des plus grands hôpitaux de l'Afrique Centrale pour qu’il entamé un début transformation positive. Une transformation qui va prendre un coup d’accélérateur depuis l’arrivée du Pr Noël Emmanuel Essomba en juillet 2020. En moins d’un an, celui qui avait eu la réputation de sortir l’hôpital de district de Nylon de la décrépitude pour le rendre rayonnante a vite fait de métamorphoser l’Hôpital Laquintinie de Douala malgré qu’il ait pris les commandes au début de la pandémie du Covid-19. Depuis lors, il a entamé discrètement un vaste chantier qui a permis la rénovation et le réaménagement intérieur et extérieur des bâtiments, la réhabilitation des espaces vert plus verdoyantes, la viabilité des toilettes, l’équipement en lits flambant neuf des chambres réaménagées et climatisées à plus de 80%, l’amélioration de la sécurité des malades avec la construction d’une extension de la barrière à l’entrée afin de les séparer des commerces et des pompes funèbres qui affectaient psychologiquement les patients qui se voyaient dès l’entrée de l’hôpital être conduit plus dans un mouroir qu’une formation hospitalière.

Le circuit du malade a été simplifié pour éliminer le maximum de lourdeurs. Les salles d’hospitalisation ont été réaménagées et climatisées à plus de 80%, pour le plus grand bien des malades. Un encadrement plus confortable des garde-malades avec la construction de deux halls de 200 m2 chacun avec un minimum de commodités. Le personnel et la direction ont  signé un engagement visant à se départir des mauvaises pratiques (détournement des malades et médicaments, mauvais accueil, rapport désastreux dans l’écoute et la prise en charge des malades, non-respect de la hiérarchie,…) qui ont longtemps desservi cette structure sanitaire de référence. Les services (finances, sécurité, hygiène et salubrité…) ont été restructurés, ce qui permet déjà à Laquintinie de faire des recettes annuelles de près de 400 millions. Un embellit qui a redonné confiance aux malades et revu à la hausse les fréquentations des patients qui commençaient à le fuir. Même la qualité des prestations va en s’améliorant. «Avec un service d’accueil plus humain et désormais les agents d’orientation qui renseignent et conduisent si nécessaires au service recherché». Simplement, les différents départements souffrent néanmoins de quelques lacunes relatives à l’insuffisance du personnel et à la vétusté de certains équipements. Le top management promet d’apporter à tous ses lacunes progressivement des solutions.

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun

 

 

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