Echauffourées et accusations de fraudes ont entaché les scrutins
28 sept. 2021LITTORAL
Les scrutins des renouvellements des exécutifs dans les différentes sections et sous-sections RDPC de la région du Littoral ont été émaillés par les échauffourées et les accusations de fraudes massives. Obligeant les forces de maintien de l’ordre d’intervenir.
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Depuis le 18 septembre 2021, sont organisés les scrutins des élections dans les sections et sous-sections. Ils clôturent les opérations de renouvellement des exécutifs des organes de base du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Curieusement, ils se sont déroulés dans un climat très sulfureux ce qui a conduit à un nombre important de violences et altercation entre militants ou supposés militants du même parti. Dans les départements du Wouri, Moungo, Nkam et de la Sanaga-Maritime, des incidents ont été enregistrés dans plusieurs bureaux de votes. Dans la journée du samedi 18 septembre 2021 (dans le Wouri) et le samedi 25 septembre (dans le Moungo, le Nkam, et la Sanaga-maritime), après une veillée sans sommeil dans les différents états-majors, les journées du scrutin ont été émaillées de vives tensions. L’enjeu étant que dans chacune des sections, les maires des différentes communes étaient les candidats sortants qui se battaient pour leur propre succession. Le challenge étant que dans la majorité des cas, au RDPC, ce sont les présidents des sections qui sont investis tête de liste lors des élections municipales et dans une certains mesures candidats à la députation lors des élections législatives.
Dans cette perspective, tous ceux et celles des seconds couteaux (conseillers municipaux, députés suppléants et sénateurs suppléants) qui ont des ambitions pour les prochaines élections législatives ou municipales se sont lancés à conquête de la présidence des sections RDPC ou OJRDPC au cours de cette opération de renouvellement du sommier politique du RDPC. Chacun ne lésinant sur aucun moyen aussi bien légal qu’illégal. Recrutement des militants de la dernière heure, important des charters des jeunes désœuvrés, corruption des électeurs, utilisation des véhicules des administrations publiques et privées, recrutement des gros bras, mis à forte contribution des agents de la police municipale,… Au final, cela a conduit à des tensions, accrochages entre les différents groupuscules des militants de circonstance. Dans le Wouri, les bureaux installés dans écoles publiques de Logbessou (Wouri 5), de Ndoghem 2 (Wouri 3), Nylon (Wouri 3), New-Bell (Wouri 2), Bonapriso (Wouri 1) Akwa (Wouri 1) pour ne citer que ces quelques cas, les élections ont été perturbées. Matériel électoral mis sens dessus-dessous, grogne des électeurs qui ne retrouvaient pas leurs noms sur les listes électorales et contestations diverses. Obligeant les différentes commissions électorales déployées sur le terrain de reprogrammer les élections quelques jours après la date du scrutin.
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C’est le cas de certains bureaux de votes des sous-sections de Wouri 3 et de Wouri 5è qui ont joué les prolongations du scrutin le mardi 21 septembre 2021. Mais aussi la Sanaga-Maritime Centre 1 (Edéa 1er) où les élections dans les sous-sections de Doume Appouh et LOM NLON A MIOH ont été annulées à la suite de plusieurs irrégularités constatées et reprogrammées pour le lundi 27 septembre 2021. Les départements du Nkam et du Moungo ne sont pas en reste. Les commissions compétentes sont inondées des recours en annulation. Au centre des récriminations, une défaillance caractérisée des commissions électorales déployées sur le terrain, des manœuvres ostentatoires de fraudes, l’adhésion tardive et fictive des militants, l’absence des noms des militants-électeurs sur les listes électorales, l’organisation des charters, les votes multiples, le bourrage des urnes, la modification vicieuse des couleurs des bulletins des candidats le jour du scrutin, et l’absence des bulletins de vote de certains candidats dans certains bureaux de vote. La liste est loin d’être exhaustive. E, attendant la proclamation des résultats officiels plusieurs présidents des sections (maires ou députés) ont rempilé. Certains de leurs challengers ont sportivement reconnu leur défaite en dépit de quelques réserves, tout en promettant de mieux se préparer pour les prochains renouvellements.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun