CEMAC                      

Le Président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale, Fortunato-Ofa MBO NCHAMA dans une récente sortie chez nos confrères d’Afrique Média a annoncé le lancement imminent d'un nouvel emprunt obligataire de 100 milliards FCFA, pour financer des projets intégrateurs et accompagner la relance économique post-Covid19.

«Nous allons lancer un appel public à l’épargne que tout le monde attend et nous sommes convaincus que tout le monde va trouver son intérêt » a déclaré le Président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), Fortunato-Ofa MBO NCHAMA. Cet emprunt obligataire par appel public à l’épargne (APE) va couvrir l’ensemble du marché financier de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). D’un montant de 100 milliards FCFA (environ 186 millions de dollars), cet autre emprunt obligataire sera principalement destiné au financement des projets de développement à l’instar de la mise en œuvre de six 06 des onze (11) projets intégrateurs prioritaires du Programme Economique Régional (PER) de la CEMAC en attente de financement.

«Le fait de lancer une opération financière au niveau de la sous-régionale permettra de donner plus de dynamisme à notre marché financier qui en a grand besoin. C’est l’un de nos objectifs dans notre plan et stratégie. Mais aussi, il s’agit de rentabiliser cette épargne qui est éparpillée et de permettre que les citoyens de la CEMAC soient acteurs de leur propre développement», soutient Fortunato-Ofa MBO NCHAMA. Ce prochain emprunt obligataire par appel public à l’épargne de la BDEAC sera lancé après celui lancé en fin décembre 2020 et finalisé en février 2021 à l’issu d’une communication officielle faite à Douala, au Cameroun, siège de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC). Dénommé « BDEAC 5,45 % Net 2020 – 2027 », il était aussi d’un montant de 100 milliards de FCFA, (environ 186 millions de dollars).

Financement des projets intégrateurs à la tarine

Au final, il avait permis de lever près de 107 milliards de FCFA (196 millions de dollars) pour la période de souscriptions qui se situait du 21 au 29 décembre 2020. Malgré ce succès à 107%, il reste que plusieurs institutions financières avaient déploré le fait qu’elles avaient été prises de cours et n’avaient pas eu le temps matériel pour obtenir l’aval des structures légitimes à l’instar des conseils d’administration. « Nous demandons aux institutions financières de déjà engager les procédures internes pour obtenir les autorisations nécessaires afin d’être prêtes au moment venu. Probablement l’appel public à l’épargne sera lancé au mois de septembre 2021 », confie le Président de la BDEAC.

Créé en 1975 pour être le principal levier de financement des économies de l'Afrique centrale, la BDEAC entend tenir son rang. Il ne fait pas de doute qu’avec ce prochain APE, elle aura de quoi concrétiser son grand engagement à la table ronde des investisseurs de la CEMAC, qui s’était tenue à Paris les 16 et 17 novembre 2020. Il s’était s’agit de soutenir la mise en œuvre à travers une enveloppe financière qui devrait atteindre les 308 milliards FCFA en vue de contribuer à l’accélération de l’intégration économique et physique de la sous-région. A l’instar de plusieurs projets dans les secteurs aussi variés que l’agriculture, l’eau, l’énergie, les transports et les télécommunications. Ceci en bue de permettre le rattrapage des retards observés en matière d’infrastructures physiques en général, et en particulier celles de transports des personnes et des biens.

Rappelons qu’avec les 100 milliards FCFA du précédent emprunt obligataire, la BDEAC vient de mettre à disposition du gouvernement du Congo-Brazzaville un financement de 32,7 milliards de FCFA (près de 50 millions d’euros), pour la construction du corridor de 93 Km de route entre Dolisie et Kibangou qui constitue la première phase du projet d’aménagement de la route Ndendé - Doussala - Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville. Ainsi que celui de Brazzaville – Ouesso – Bangui – Ndjamena. Ce corridor traverse plusieurs bassins de production où agriculteurs, éleveurs et autres aquaculteurs éprouvent de sérieuses difficultés d’évacuation vers les grands centres de consommation. Faute de moyens de communications adéquats. Cela entre en cohérence avec le plan stratégique 2017-2022 de la BDEAC, notamment avec l’axe intitulé : « Intégration physique et aménagement du territoire »

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun

 

 

 

 

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