60 mois pour une transformation en grandeur nature
25 août 2021PORT DE DOUALA-BONABERI
Ce 24 août 2021 sonne le cinquième anniversaire de la nomination de Cyrus Ngo’o comme Directeur général du géant navire dénommé Port Autonome de Douala. Pendant ce laps de temps, il s’est illustré comme un accélérateur du développement portuaire.
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Arrivé aux commandes de cet énorme bâtiment naval qu’est le Port Autonome de Douala (PAD) à la suite de la résolution n° 0474/CA/PAD du 24 août 2016 mettant fin à la vacance au poste de Directeur Général au Port Autonome de Douala, après le décès de feu Emmanuel Etoundi Oyono, son prédécesseur, personne n’aurait misé que Cyrus Ngo’o dont on connaissait très peu les faits d’armes. La seule réputation qu’il trainait, ce n’était de travailler dans les services du Premier ministre où il a piloté des grands projets. C’est dire que personne n’aurait misé sur le fait que cette entreprise publique connaitra une transformation structurelle et physique aussi profonde et palpable en cinq ans. Pour mener sa mission, il fera des extraits des discours et des décrets du Président de la République, Paul Biya portant sur sa vision du développement portuaire en général et du port de Douala-Bonabéri en particulier son credo. C’est le cas du discours de campagne du 06 octobre 2011 à Douala du candidat-Président Paul Biya à l’élection présidentielle de la même année. Dans lequel, le Chef de l’Etat va prescrire de faire du «port de Douala-Bonabéri et son organisme de gestion, une référence dans le Golf de guinée ».
C’est ainsi qu’allégrement, le port de Douala-Bonabéri qui est le levier de l’économie camerounaise avec 85% des opérations du commerce extérieur du Cameroun et des pays voisins sans littoral, va connaitre une transformation en profondeur de son combinat portuaire, mais aussi de la qualité de ses services. Pour y parvenir, le Directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o va engager ses collaborateurs dans un vaste programme de normalisation de toutes les activités ainsi que de rénovation et de modernisation de ses infrastructures, ses superstructures et de ses équipements. Nombreux de ces projets sont arrivés à maturité, et d’autres sont encore en cours d’exécution afin d’arrimer le port de Douala-Bonabéri aux standards internationaux reconnus dans le secteur. C’est dans cette mouvance normalisatrice et rénovatrice que s’est inscrit, avec l’onction du gouvernement, et la validation du Conseil d’administration, les travaux du port synthèse pour la facilitation du transit des marchandises sur le corridors camerounais (Douala-Ndjamene-Bangui) afin de faire face à la menace et des yeux doux que font les ports concurrents de l’Afrique de l’Ouest et à la RCA.
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La dynamique d’un bâtisseur
C’est dans cette mouvance normalisatrice que s’inscrit l’obtention de la certification internationale ISO 9001 version 2015 relative au Système de Management de Qualité et l’engagement du processus d’obtention de la norme ISO 14001 version 2015 relative au Système de Management Environnemental. Deux normes qui donnent un modèle à suivre pour mettre en place et utiliser des systèmes de management visant à optimiser l’efficacité d’une entreprise. A côté de ce travail de normalisation, il y a des réformes sur la simplification de la nomenclature tarifaire, avec la création de la facturation par grands comptes qui favorise non seulement l’optimisation de la facturation, l’augmentation significative des recettes et du chiffre d’affaires, la dématérialisation des procédures et des formalités liées au traitement navires et des marchandises, la normalisation et la réglementation des activités des auxiliaires des professions portuaires (acconnage, consignation), la normalisation du régime des amodiations, l’institutionnalisation du pesage systématique des marchandises mais aussi la réduction des délais de séjour à quai des navires.
A toutes les réformes implémentées et en cours d’implémentation, sont couplées des grands chantiers de rénovation, de modernisation et de développement du port de Douala-Bonabéri, qui ont permis à cette entreprise publique de connaitre une transformation structurelle et physique en grandeur nature. C’est dans cet élan que s’inscrit, la reprise, par le PAD, de l’exploitation du Terminal à Conteneurs, après quinze (15) années de concession avec la création d’une Régie interne : la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC), la reprise de la gestion des activités du Dragage avec la création d’une Régie déléguée : La Régie Délégué du Dragage (RDD), et la reprise des activités du remorquage qui a permis au PAD de réalisé des performances positives remarquables. Cela s’est accompagné avec un vaste programme d’investissements en équipements qui a permis à ces Régies d’acquérir des engins de dernière génération. L’enjeu étant de rétablir la souveraineté de l’Etat du Cameroun sur la principale autoroute d’accès et de sortie des biens du Cameroun. A cela s’ajoute le vaste chantier de sécurisation de l’espace portuaire qui est un vaste projet structurant qui a permis la construction de 20 kilomètres de barrière périmétrique avec des caméras de vidéo-surveillance, la construction des ponts bascules et l’éclairage par lampes LED de l’espace portuaire.
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60 mois pour moderniser et rénover
Last but not de least. En 60 mois seulement de gestion du PAD, le triste et sombre tableau des années d’engorgement et d’insécurité du port de Douala-Bonabéri a complétement été effacé pour laisser place à une place forme portuaire qui a connu une métamorphose digne des grands ports de l’échiquier mondial. La marche vers la supra modernisation du port de Douala-Bonabéri a atteint sa vitesse de croisière en 2021, avec des dizaines de kilomètres de voie routière d’accès, de desserte, de la zone aval et de contournement du port en bitume et pavés. Les travaux d’entretien et de réhabilitation des dizaines de kilomètres de l’éclairage public, la construction de 20 000 m2 parking, la construction des magasins de stockage, la mutation de plusieurs postes de transformations, le revêtement en pave des quais, la construction de réhabilité du terminal pétrolier au quai d’Albe et remis en service après 20 ans d’inactivités, les travaux de maintenance du réseau ferroviaire, la reconstruction du quai du terminal à bois.
Le tout donne au « nouveau » port de Douala-Bonabéri, cette allure flamboyant qui suscite curiosité et attractivité des acteurs de la place portuaires tout en répondant aux exigences du gouvernement, des bailleurs de fonds, des experts et des usagers afin de répondre aux attentes qui vise à faire du port de Douala-Bonabéri, la référence au cœur du Golf de Guinée sur le tri-type de la performance, l’attractivité et la compétitivité.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans L'essentiel du Cameroun