SECTEUR ELECTRICITE
Le Ministre de l’Eau et de l’Energie était au siège du GICAM, le 22 juillet 2021 dans l’optique de présenter aux opérateurs économiques camerounais les opportunités d’investissements qui inondent le secteur de l’énergie électrique.

Le partenariat public-privé serait gagnant-gagnant dans le secteur de l’énergie électrique au Cameroun. Malheureusement, il n’est ni suffisamment exploré ni correctement exploité par les opérateurs économiques camerounais. Dans la concrétisation de l’essence du Cameroon Business Forum (CBF), celui de promouvoir un dialogue public-privé efficient, d’encourager le secteur productif et d’accélérer l’élaboration des réformes qui amélioreraient le climat des affaires afin de favoriser les investissements des nationaux singulièrement et étrangers dans une palette plus large, le Ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE), Gaston Eloundou Essomba est allé à la rencontre du patronat camerounais le 22 juillet 2021 au siège du Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM) à Douala. A l’occasion, il a présenté aux opérateurs économiques camerounais les niches d’opportunités d’affaires que regorge le secteur de l’énergie électrique. Révélant que seuls près de 05% d’hommes et de femmes d’affaires nationaux investissent dans le secteur de l’énergie électrique contre 95% des parts de marchés des services et prestations qui sont assurés par les entreprises étrangères (Europe, Asie et Afrique du Nord).

Dans l’ensemble, le MINEE, Gaston Eloundou Essomba a indiqué que les besoins d’investissements dans le secteur de l’énergie électrique se chiffrent en effet à des centaines de milliards de FCFA. De manière explicite, les dépenses dans les segments production, transport, distribution et commercialisation de l’énergie électrique sont évaluées à 6 000 milliards de FCFA. Pour l’électrification des 9 000 localités en zones rurales, il faut une enveloppe de 874 milliards de FCFA. Le Directeur de l’Energie au MINEE, Lionel Omgba Oyono va aller plus loin. : «Les données prévisionnelles d’investissements étaient estimées au moment de la privatisation du secteur en 2001, à une enveloppe de 1000 milliards de FCFA d’engagement en 20 ans. En 2015, le concessionnaire de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique, Energy of Cameroon S.A (Eneo) évaluait les besoins d’investissements à hauteur  de 3 700 milliards de FCFA». De manière plus concrète, il a été présenté les opportunités d’investissements à la portée des investisseurs camerounais.

Il s’agit des opérations de production indépendante grâce à la libéralisation de certains segments de production de l’énergie. A l’instar d’investir dans la réalisation des micros et petites hydro de 3 MW à 5 MW sur les 250 sites potentiels et dans la biomasse où une dizaine de sites nécessitent des mêmes puissances. Ainsi que l’électrification de 9 000 localités en zones rurales, ou encore le  développement de mini-réseaux solaires,… Mieux encore, le MINEE a invité les opérateurs économiques camerounais à se lancer dans l’ingénierie financière, les prestations intellectuelles (cabinet d’expertise technique en ingénierie, bureaux d’études, cabinets juridiques, conseils financiers, etc.), dans la sous-traitance (travaux de réseaux, commercial dans la relève etc.). Mais aussi dans la production des équipements électriques (supports bois et béton, hydro culture, transport, traitement des poteaux défectueux, livraisons de compteurs électriques, des transformateurs, la fabrication des câbles électriques etc.).

Par exemple, les poteaux bois devant servir à la distribution de l’énergie électrique BT sont insuffisants et de plus en plus rares du fait de la crise anglophone dont les régions étaient les grandes pourvoyeuses. Ce qui est l’une des principales causes des interruptions de la fourniture de l’énergie électrique sur l’ensemble du pays. 1 300 000 poteaux bois sont implantés sur l’ensemble du territoire national et 60% sont vétustes. Portant les besoins à environ 700 000 poteaux bois. Comme solution alternative, le MINEE et la SONATREL ont opté pour les poteaux bétons. Malheureusement, les capacités de production sont encore faibles. Soit 55 000 poteaux bétons par an. Pour un  marché potentiel estimé à environ 110 milliards de FCFA. C’est pourquoi le MINEE, Gaston Eloundou Essomba a lancé cet appel.  «Nous invitons les opérateurs économiques de venir investir dans le secteur de l’énergie électrique». En réponse, le Président du GICAM, Célestin Tawamba n’est pas resté insensible à ces opportunités. Rassurant le gouvernement sur «la disponibilité des entreprises camerounaises à accompagner le gouvernement camerounais dans ce défi énergétique si les conditions vers cet investissement massif sont favorables».

Mathieu Nathanaël NJOG 

Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun du 28 juillet 2021

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