CONGRES DES MAIRES FRANCOPHONES

L’Assemblée générale de l’Association International des Maires Francophones a tenu sa 41è session du 19 au 22 juillet 2021 à Kigali au Rwanda sur le thème : «La Mairie et la Société civile».

La participation du Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè à la 41è session du Congrès des Maires Francophones tenue à Kigali au Rwanda du 19 au 22 juillet 2021 sur le thème : «La Mairie et la société civile» était une occasion idoine pour l’Idylle de la ville de Douala de s’immerger dans cet océan du donner et du recevoir. C’était indubitablement une occasion de réfléchir avec les autres villes membres du monde sur la problématique de construire la gouvernance des villes de demain, tout en mettant en exergue leurs valeurs, et en multipliant les initiatives pour préserver la santé et la salubrité de leurs populations. Ces assises se sont déroulées dans la continuité de la réunion de Bureau de l’Association International des Maires Francophones (AIMF) qui s’était tenue à Kigali en juin 2019 sur le vivre-ensemble dans les villes. Ce qui explique que les travaux ont mis un accent sur le rôle des Maires pour faire vivre la cohésion sociale dans les territoires à travers un dialogue continu avec la société civile. Une récrimination permanente que les organisations de la société civile font à l’endroit de la plupart des Maires des pays en développement. C’est le cas patent des Maires des villes et communes du Cameroun.

«La société civile, la vraie n’est ni associée, ni consultée sur les questions de la cité. Il n’existe quasiment pas au niveau local, des espaces offrant la possibilité aux élus de rendre compte des actions liées à l’identification, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques», déplore, Philippe Nanga, Coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir. Basée à Douala et membre de la plate-forme des organisations de la société civile qui travaille avec les autorités administratives, judiciaires, policières, municipales et traditionnelles sur les questions de gouvernance de la société. Pour les assises de Kigali, il ne fait pas de doute que la synergie d’action entre les Maires et la société civile est l’expression d’une prise de responsabilité, d’engagement collectif de la part d’une partie des habitants pour construire la cohésion sociale et le vivre ensemble  dans la cité. A cet effet, l’action de la société civile est essentielle à la mise en œuvre des politiques publiques de la ville. Qu’il s’agisse des services sociaux, de l’action culturelle et artistique, de la promotion de l’entrepreneuriat, de la sensibilisation aux enjeux de société et du développement durable, les complémentarités sont évidentes.

 Société civile au coeur de la gouvernance locale

Il est donc opportun de développer une approche globale et un modèle de partenariat entre les villes et les acteurs de la société civile, afin de reconnaître leur rôle de partenaires privilégiés des politiques de la ville, à toutes les étapes, de la conception jusqu’à la mise en œuvre. «Ce qui ne semble pas être le cas dans nos cités camerounaises. Où les populations acceptent difficilement l’implémentation de certaines politiques publiques même lorsqu’elles sont destinées à leur bien-être. Cela s’explique par le fait que les populations ont besoin que les mécanismes de leur participation et engagement civique soient facilités dans les cadres de concertation et de discussion afin de construire des dynamiques d’actions pour leur participation effective à la gouvernance locale», souligne Armand Nouwe, de Codas Caritas, l’Ong de l’église Catholique.

A Kigali, il a été reconnue qu’il est opportun de développer une approche globale et un modèle de partenariat entre les villes et les acteurs de la société civile, afin de reconnaître leur rôle de partenaires privilégiés des politiques de la ville, à toutes les étapes, de la conception jusqu’à leur mise en œuvre. Auréolé de sa distinction de Meilleur Maire de Ville du Cameroun pour l’année 2020, Roger Mbassa Ndinè qui a eu l’insigne honneur de participer à la réunion du Bureau de l’AIMF à l’issue de laquelle il a eu des entretiens avec plusieurs homologues à l’instars de Mme Anne Hidalgo, Maire de Paris et Mme Prudence Rubingisa, Maire de Kigali saura tirer le meilleur de ce séjour afin d’améliorer la gestion de la prestigieuse cité capitale économique au grand bonheur de ses 5 millions d’habitants. Ce d’autant plus que comme la Commission européenne depuis 2001, la Francophonie aussi attache du prix au rôle que la société civile doit jouer en tant que facilitatrice et courroie de transmission dans la conduite des initiatives visant à renforcer la participation politique et civique ainsi que leur implication à la gouvernance démocratique au niveau local.

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal L'essentiel du Cameroun

 

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