Des résultats positifs confortent le Conseil d’administration du PAD
29 juin 2021/image%2F6688793%2F20210629%2Fob_8393fd_port-de-douala-quai-a-conteneurs.jpg)
REGIE DU TERMINAL A CONTENEUR
Le Conseil d’administration du Port Autonome de Douala est rassuré de sa décision de reprendre en main de la gestion du terminal à conteneur du Port de Douala-Bonabéri par une régie interne. Les résultats positifs impressionnant de l’exercice 2020 en dépit les contrecoups de la pandémie du Covid-19.
Pour l’exercice clos au 31 décembre 2020, le Conseil d’Administration du Port Autonome de Douala (PAD) a approuvé les comptes de la Régie du Terminal à Conteneurs. La jeune entité a en effet réalisé un résultat net bénéficiaire de 12 326 979 454 (douze milliards trois cent vingt-six millions neuf cent soixante-dix-neuf mille quatre cent cinquante-quatre) FCFA. La RTC a reversé au Port Autonome de Douala au titre de la redevance de stationnement, 15 710 558 599 (quinze milliards sept cent dix millions cinq cent cinquante-huit mille cinq cent quatre-vingt-dix-neuf) FCFA, contre 4 322 617 810 FCFA pour la même période en 2019 qu’avait reversé l’ancien Douala International Terminal (DIT). Et au Trésor public à travers l’impôt sur le résultat, 6 320 648 046 (six milliards trois cent vingt millions six cent quarante-huit mille quarante-six) FCFA. Des résultats largement au-dessus du chiffre d’affaire prévisionnel, malgré l’environnement caractérisé par l’épidémie COVID 19, et la baisse de 10% des opérations-terre, une mesure attractive décidée par le Port Autonome de Douala.
Ces résultats sont la résultante de la ténacité́ et du professionnalisme des équipes techniques, une politique de maintenance et de conduite des équipements de manutention faite d’engagement de responsable de tout le personnel concerné la disponibilité́ des équipements, satisfaisante jusqu'au premier semestre 2020; la bonne planification et organisation des opérations de réception et de livraison la stratégie marketing de la RTC faites entre autres de contacts permanents et concertations régulières avec ses clients, ainsi que des mesures incitatives à l’enlèvement rapide des conteneurs; une bonne synergie avec les partenaires stratégiques (Douanes, PAD, SGS et l’UCAM), l'instauration des concertations d'échanges avec les différentes parties prenantes (syndicats des commissionnaires agrées en douane, armateurs, transporteurs, administration des Douanes, etc.) Tout ceci a permis de réaliser des performances satisfaisantes C’est dire si besoin était que les résultats obtenus par la RTC démontrent que le Gouvernement de la République a pris la bonne option en demandant au PAD de reprendre en son compte et dans le respect des termes de la convention de concession de 2004, l’exploitation de ce pan important de l’activité portuaire.
Créée avec l’onction du gouvernement
En application des termes du Contrat de concession de 2004 entre le PAD et DIT, notamment les articles 42 et 48, le Port Autonome de Douala appelé dans ce cas Concédant ou simplement bailleur, pouvait reprendre le contrôle et l’exploitation de son terminal. C’est donc fort des missions et prérogatives que lui confère le décret du 24 janvier 2019, le réorganisant, que la Direction Générale du PAD, Cyrus Ngo’o a proposé à son Conseil d’Administration, la création d’une Régie déléguée en charge de la gestion du Terminal à Conteneurs. Ce qui sera fait le 6 décembre 2019 par une résolution du Conseil d’Administration comme le prévoit les textes. C’est alors qu’il fallait résoudre l’équation de sa mise en fonctionnement après le 31 décembre 2019, date de départ de DIT, sans personnel et sans matériels ? Le PAD va tout simplement activer son droit de subrogation ou remplacement et de préemption que lui confèrent les articles 42 et 48 de l’instrument juridique qui liait les deux parties ainsi et que ses prérogatives de puissance publique. «Le contrat de concession en l’occurrence, ainsi que les textes juridiques régissant l’activité portuaire lui donnaient justement les moyens techniques et humains, afin de poursuivre l’exploitation du Terminal à conteneurs», apprend-on. C’est ainsi que les équipements et les personnels réquisitionnés vont donc continuer à travailler, tranquillement, mais sous la direction de la RTC, dès la reprise des activités du Port de Douala-Bonabéri, le 2 janvier 2020.
Rappelons que la Régie du Terminal à Conteneurs du Port de Douala-Bonabéri est née à la suite d’un différend qui opposait l’Autorité Portuaire de Douala, le PAD, au consortium Bolloré SA - APM Terminals, actionnaire majoritaire de DIT, l’ancien concessionnaire du Terminal à Conteneurs querellé. Arrivé 7ème à l’Appel Public International à Manifestation d’Intérêt pour la concession des activités de rénovation, de modernisation, d’exploitation et de maintenance du Terminal à Conteneurs du Port de Douala-Bonabéri, selon le PAD, le Groupement Bolloré SA - APM Terminals, a esté en justice le Port Autonome de Douala, pour contester son élimination et sollicité la suspension du processus afin d’être remis en course. Face à cette procédure qui s’annonçait longue, et au danger qu’elle faisait courir à l’économie camerounaise suite à un arrêt de l’exploitation du Terminal à Conteneurs, le Chef de l’État Paul Biya, dans sa grande sagesse, a instruit le 23 octobre 2019, la suspension d’attribution du Terminal à un nouveau concessionnaire, afin de vider les contentieux pendants devant les tribunaux du Cameroun et d’ailleurs, au sujet de ce pan important de l’activité portuaire de Douala.
Mathieu Nathanaël NJOG
Publié dans L'essentiel du Cameroun du 30 juin 2021